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Quel itinéraire à emprunter ?
Publié dans Le Maghreb le 15 - 04 - 2012


Durant les premières années de l'entrée dans le processus de mise en place et même de mise en application des réformes, il avait été attendu avec certitude que dès lors que ces réformes auront commencé à fonctionner, les investisseurs étrangers se précipiteraient pour investir dans notre économie. Cela n'avait pas été le cas, alors que les pouvoirs publics avaient pris les mesures douloureuses, à savoir la fermeture des entreprises et les licenciements massifs. Et pourtant, les manifestations d'intérêt (concept créé pour notre cas uniquement ?) n'ont pas manqué. Pourquoi sommes nous enclins à toujours nous auto féliciter de ce que de grandes personnalités politiques et dans le monde des affaires internationales en soient venues à évaluer et à surtout déclarer que des investisseurs de chez eux ont eu le coup de foudre pour notre pays ? Dans quel cas des relations avec le monde extérieur peuvent elles être considérées comme répondant à nos préoccupations et justifiant leur utilité ? Peuvent elles nous permettre de nous développer et quelle part de savoir faire bénéficions nous ? Quels objectifs avons-nous fixés à la coopération, quels itinéraires avons-nous et allons nous emprunter pour y parvenir ? Nos populations ainsi que nos dirigeants d'entreprises, privées sur tout, s'attendent à un transfert de technologie en notre faveur bien sur dès lors que les " politiques ", les présidents ou chefs de gouvernement se sont rencontrés et on évoqué ce thème. Idem pour les IDE. Pourquoi un " engagement " du " politique " ne se concrétise pas ? Et alors, que vaut un engagement de si haut niveau ? Ce sont des questions inévitables qui se posent, accompagnées souvent de spéculations. La question du pourquoi en place les raisons sur le plan politique et non sur le plan économique. L'absence des flux d'investissements tels les IDE devrait elle mise sur le compte de l'absence de volonté des Etats originaires, des Etats sensés en être les bénéficiaires, ou seulement des investisseurs eux même ? Pas de climat des affaires alors que ce sont des milliards de dollars qui sont transférés à l'étranger comme bénéfices? Il est vrai que ce ne sont pas les Etats, dans la sphère occidentale, qui décident qu'entre les entreprises il devrait y avoir transfert de savoir faire et de technologie, car dans des économies développées, rappelons le souvent, ce sont les entrepreneurs qui décident de ce qu'ils feront. Idem pour les IDE. C'est une croyance largement diffusée et ancrée du fait même que les discours justifiant la mise en place des réformes ne laissaient aucun doute planer sur ce qui est finalement une illusion. Nous avions presque oublié que dans les économies occidentales, les investisseurs appartiennent au secteur privé et ne sont pas soumis aux injonctions de l'administration. L'écart entre ce que nous attendions et ce que nous avons récolté en matière d'investissements étrangers assombrit la vision future du développement pour ceux qui croient que ce sont les étrangers qui vont développer notre pays.

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