Dans quel cas les relations internationales peuvent-elles être considérées comme répondant à nos préoccupations et justifiant leur utilité? Peuvent-elles nous permettre de nous développer et de quelle part de savoir-faire bénéficions-nous? Quels objectifs avons-nous fixés à la coopération, quels itinéraires avons-nous et allons-nous emprunter pour y parvenir? Que devraient attendre du gouvernement des manifestations qui sont apparemment des islamistes qui marqueraient pour toujours la vie politique du pays, celle de ceux qui possède de l'influence sur les familles et surtout de nous émerveiller du nombre de patrons étrangers qui sont de passage chez nous, de leurs manifestations d'intérêts pour des investissements directs. Devrions-nous toujours nous auto-féliciter du fait que de grands personnages dans les affaires en viennent à évaluer et à entretenir des relations internationales d'Etat à Etat et surtout à déclarer que des investisseurs de chez eux ont eu le coup de foudre pour notre pays? Nos populations ainsi que nos dirigeants d'entreprises, privées sur tout, attendent avec euphorie que cela se transforme en investissements et en transfert de technologie, et ce, d'autant que ce sont les populations elles-mêmes qui en demandent. L'absence des flux d'investissements tels les IDE devrait-elle être mise sur le compte de l'absence de volonté des Etats originaires, des Etats censés en être les bénéficiaires, ou seulement des investisseurs eux-mêmes? Durant les premières années de l'entrée dans le processus de mise en place et même de mise en application des réformes, il avait été attendu avec certitude que dès lors que ces réformes auront commencé à fonctionner, les investisseurs étrangers se précipiteraient pour investir dans notre économie. Cela n'avait pas été le cas, alors que les pouvoirs publics avaient pris les mesures douloureuses, à savoir la fermeture des entreprises et les licenciements massifs. Nous avions presque oublié que dans les économies occidentales, les investisseurs appartiennent au secteur privé et ne sont pas soumis aux injonctions de l'administration. L'écart entre ce que nous attendions et ce que nous avons récolté en matière d'investissements étrangers assombrit la vision future du développement pour ceux qui croient que ce sont les étrangers qui vont développer notre pays. Il est vrai que ce ne sont pas les Etats, dans la sphère occidentale, qui décident qu'entre les entreprises il devrait y avoir transfert de savoir-faire et de technologie, car dans des économies développées, rappelons-le, ce sont les entrepreneurs qui décident de ce qu'ils feront. Idem pour les IDE. C'est une croyance largement diffusée et ancrée du fait même que les discours justifiant la mise en place des réformes ne laissaient aucun doute planer sur ce qui est finalement une illusion.