Le Président-directeur général du groupe Cevital, M. Issad Rebrab, est décidé à mettre le paquet pour la concrétisation de ses nombreux projets d'investissement, notamment son projet Cap-2015. Si aujourd'hui le groupe Cevital ne rencontre aucun problème d'ordre financier pour la mise en pratique de ses nombreux projets, la problématique des ressources humaines, notamment dans le management, le commercial et le marketing, constitue un défi. Aussi, le groupe ambitionne de recruter plus de 50 000 candidats potentiels sur une période allant jusqu'à quatre années. D'ailleurs, lors de sa participation au dernier Salon international du recrutement et des ressources humaines en Algérie, SIRRHA 2007, Cevital a proposé différents postes de responsabilité aux candidats dans les domaines financier, commercial, des ressources humaines, des achats, la logistique et la gestion de magasins. En plus de ce salon, M. Issad Rebrab veut ratisser large en la matière. Ses récents passages aux universités de Boumerdès et de Tizi Ouzou renseignent sur sa volonté d'aller vers les compétences. Par ailleurs, profitant de sa visite, cette semaine, au Canada pour négocier un partenariat de 2,5 milliards de dollars avec le numéro deux mondial de l'aluminium, le canadien Alcan, le premier responsable de Cevital a eu deux rencontres avec les Algériens du Canada à l'Ecole des hautes études commerciales (HEC) de Montréal.Devant l'insuffisance de cadres formés par les universités et anciennes écoles algériennes, Cevital se dit prête à débaucher des managers des sociétés étrangères. M. Rebrab qui compte faire passer son groupe de 7e entreprise en Algérie à la deuxième place après Sonatrach, est décidé pour cela à ouvrir les portes aux compétences nationales établies à l'étranger. A ce titre, il ne lésinera pas sur les moyens puisqu'il a souligné que le groupe suivra les standards internationaux concernant les salaires. Présent dans plusieurs domaines d'activité, le groupe Cevital nourrit de grandes ambitions. L'illustration est faite justement par le projet Cap-2015 qui, annoncé depuis quelques semaines, consiste en la création d'un complexe logistique, industriel et énergétique intégré autour de 5 à 7 pôles d'activité dans la région de Cap-Djinet dans la wilaya de Boumerdès et ce, pour un montant de 20 milliards de dollars US. Un complexe portuaire qui aura une vingtaine de kilomètres de quai et s'étendant sur 5 000 ha avec des usines de pétrochimie, d'aluminium, de sidérurgie, de construction navale et automobile, de production électrique, de dessalement d'eau de mer et prévoit même, à terme, l'implantation d'une ville nouvelle de 250 000 âmes, la création de 100 000 emplois directs et un million d'emplois indirects. Cette méga-installation aura pour incidence un surcroît d'exportations hors hydrocarbures de 15 milliards de dollars US à l'horizon 2015 et 30 milliards de dollars US en 2030.