Une peine de 18 ans de prison ferme pour l'accusé principal, Achour Abderrahmane, et son complice, Ainouche Rabah, a été prononcée jeudi dernier, au tribunal criminel près la Cour d'Alger, suite à une affaire de détournement de 21 milliards de dinars au préjudice de la Banque Nationale d'Algérie. Assortie d'une amende d'un million de dinars chacun. La même instance a également prononcé à l'encontre de 13 autres accusés des peines allant de 3 ans à 14 ans de prison ferme assorties d'amendes allant jusqu'à 500 000 dinars alors qu'elle a relaxé 9 autres accusés. Le tribunal criminel a condamné Setouf Baghdad, industriel, et Belmiloud Mustapha, ex directeur de l'agence BNA de Cherchell à 14 ans de prison ferme. La même instance a prononcé une peine de 12 ans de prison ferme à l'encontre de Setouf Djamel, gérant d'une société appartenant à l'accusé principal Achour Abderrahmane. Amari Mohamed, directeur de l'exploitation du réseau Zighoud Youcef et Kherroubi Lakous, sous directeur de l'agence BNA de Cherchell ont écopé de 10 ans de prison ferme. Le tribunal criminel a également condamné les accusés Merarbi Hassiba, secrétaire dans la société de Ainouche Rabah et Dahmani Ahmed, directeur régional de la BNA de Koléa, à 8 ans de prison ferme. Medjadji Omar, chef de section à l'agence de Bouzaréah, a été condamné à 7 ans de prison ferme, Boughernout Ali, chef de section à l'agence de Koléa et Mouaissi Mustapha, chauffeur, à 6 ans de prison ferme, Bedelche Moussa et Zeddam Mohamed Amine à 4 ans de prison ferme et Kouleï Bachir à 3 ans de prison ferme. L'acquittement a été prononcé en faveur de 9 accusés Louati Malika, Setouf Djamila, Chikhi Mourad, Nadhir Mohamed Abed Abdelmadjid, Bougourt Larbi, Chafi Salah, Tamrabet Samir et Kerkebene Mohamed. Le parquet général du tribunal criminel près la cour d'Alger avait requis 20 ans de prison ferme à l'encontre d'Achour Abderrahmane et de la majorité des accusés. La présente condamnation vient confirmer celle prononcée en 2009 à l'encontre de l'accusé principal soit 18 ans de prison ferme. Achour Abderrahmane et 23 autres accusés sont poursuivis pour les chefs d'inculpation d'association de malfaiteurs, de détournement de deniers publics, d'escroquerie et d'émission de chèques sans provisions. Les faits remontent, selon l'arrêt de renvoi, à 2005 lorsqu'une lettre anonyme est parvenue à la direction de la Banque nationale sur l'émission de chèques bancaires, sans vérification comptable depuis 2004, par l'accusé Achour Abderrahmane. La même source indique que Achour Abderrahmane a créé des sociétés fictives avec ouverture de comptes commerciaux au niveau des agences de Bouzaréah, de Cherchell et de Koléa, précisant qu'il a détourné des deniers publics "avec la complicité des directeurs des agences de Bouzaréah, de Cherchell et de Ain Benian". L'expertise comptable a montré que le montant global détourné des agences de la BNA concernées, y compris celle de Koléa, a atteint plus de 21 milliards de dinars.