Le pouvoir d'achat est pris de vitesse par l'inflation Il fut un temps où le pouvoir d'achat n'était pas lié aux augmentations salariales, mais au gel des prix fixés administrativement. Les pouvoirs publics savent quand même que l'inflation en cours va complètement faire effondrer le pouvoir d'achat censé avoir augmenté ou au moins avoir été stabilisé. Que le pouvoir a pour préoccupation de prendre en charge les revendications des travailleurs, cela ne peut pas être mis en doute. Mais, au vu de l'absence de maîtrise des glissements des prix, la question ne se pose pas de savoir comment fera le pouvoir pour satisfaire ces revendications, mais à quel niveau de satisfaction parviendraient à nouveau les négociations. Augmentation des salaires suivant l'augmentation de l'inflation à des taux comparables ? Faudrait-il cette fois négocier le pouvoir d'achat en portant les efforts sur la maîtrise des prix ? L'organisation syndicale privilégiée ne représente pas tous les travailleurs et la classe politique au pouvoir risquerait de ne pas être, représentative de l'ensemble des populations. Ainsi, l'écart entre d'une part, les populations et les catégories professionnelles et d'autre part, ceux qui sont sensés représenter la légitimité populaire et la légitimité des travailleurs ne pourrait qu'aller en grandissant. La preuve ? Les travailleurs continuent à se plaindre, et certains même à retourner à nouveau aux mouvements de grève. On parle déjà de l'inflation qui a rogné les augmentations des salaires. Aujourd'hui les syndicats les travailleurs ont toujours tendance à rechercher pour leurs mouvements de grève une généralisation sur l'ensemble du territoire national, aussi bien dans le secteur économique que dans celui de la fonction publique, il apparaît que les pouvoirs publics n'ont pas su communiquer, convaincre, et il apparaît également que toute grève organisée, dans l'ampleur qui est la sienne, confère une quelconque représentativité aux syndicats qui l'ont encadrée, et donc une certaine légitimité. Y aurait-il eu autant de grèves et de menaces de grève si les syndicats autonomes avaient été reconnus ? L'Ugta est une organisation syndicale, mais elle n'est plus la seule sur le terrain de l'encadrement des revendications. Peut-être faudrait-il reconsidérer les critères de représentativité des syndicats pour qu'un pacte social concerne tous les travailleurs et que s'établisse enfin une paix sociale, un apaisement notable sur le front social et que soit en conséquence durable la période de validité de la mobilisation de tous les efforts en vue de transformer le pacte social en pacte de croissance économique.