Les mineurs ou bien les adolescents d'une manière générale, sont l'une des catégorie les plus vulnérable et les plus fragile de la société; cette frange à besoin de la protection, notamment, afin d'éviter ce qu'on appel le phénomène de la délinquance. Dans cette optique, un guide pour la prise en charge des mineurs délinquants sera soumis au ministère de la Solidarité nationale à l'issue de la rencontre nationale de deux jours sur la prise en charge des délinquants mineurs, dont l'ouverture des travaux a regroupé, mardi, dernier au Centre national de formation des personnes handicapées de Khemisti (CNFPH), les responsables du secteur représentés par 90 centres, a indiqué M. Djamel Ould Abbès, ministre de la Solidarité nationale. Le ministre, a rappelé à l'assistance qu'il existe en Algérie 90 centres de prise en charge des délinquants mineurs et en danger moral contre seulement un seul centre à l'indépendance du pays en 1962, dont 48 sont des services d'observation et d'éducation en milieu ouvert (SOEMO) et 30 centres de rééducation spécialisée (CRS). A l'occasion, il a développé les grands axes de son département ministériel dans ce domaine, insistant sur la nécessité d'améliorer cette prise en charge en s'inspirant des expériences menées ailleurs et qui ont donné de bons résultats, selon lui. Tout en rappelant que le meilleur investissement d'un pays est celui de prendre en charge sa jeunesse, M. Ould Abbés a souligné qu'il s'agit de développer "l'attention permanente et l'écoute ininterrompue pour combattre toutes les formes d'abondons et de désintéressement générateur d'exclusions avec ses effets dévastateurs sur l'avenir de nos enfants". Se félicitant du niveau des participants, au nombre de 250 cadres et autres spécialistes de la prise en charge de l'enfant délinquant, le ministre a parlé du réseau infrastructurel existant en Algérie, composé de centres spécialisés répartis à travers le territoire national et accueillant 1154 jeunes dans les 30 CRS et les 12 centres spécialisés polyvalents de sauvegarde de la jeunesse (CSPJ) qui suivent les 611 jeunes. Tout en développant la stratégie de son ministère et des pouvoirs publics pour améliorer cette prise en charge, M. Ould Abbès évoquera le nouveau phénomène des "Harraga" qui se développe à l'aune de la mondialisation, citant le chiffre de 550 jeunes recensés au 4 juin 2007.