Le géant informatique s'apprête à supprimer 27 000 emplois, soit 8% de ses effectifs. Le géant américain de l'informatique Hewlett-Packard (HP), qui a publié cette semaine un bénéfice net en chute de 31% pour le deuxième trimestre de son exercice décalé, a annoncé qu'il entendait supprimer 27 000 emplois d'ici à fin octobre 2014, soit 8% de ses effectifs. "La restructuration doit permettre de dégager des économies annualisées de 3 à 3,5 milliards de dollars à la fin de l'exercice 2014 (clos fin octobre), dont la majorité seront réinvestis dans le groupe", a indiqué HP dans un communiqué. Pour ce qui est des résultats financiers, ils sont un peu meilleurs qu'attendu, bien qu'en baisse. Le bénéfice net s'affiche à 1,59 milliard de dollars. Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, cela revient à 98 cents alors que les analystes n'en attendaient que 91. Le chiffre d'affaires a limité son reflux à 3%, pour atteindre 30,69 milliards de dollars, alors que les investisseurs avaient prévu qu'il plafonnerait à 29,92 milliards. La prévision de bénéfice courant par action annuel dépasse également les attentes, avec une fourchette de 4,05 à 4,10 dollars, contre 4,03 attendus par les analystes. En revanche le groupe de Palo Alto (Californie) reste prudent pour le trimestre en cours, où le bénéfice courant est attendu entre 94 et 97 cents par action, contre 1,02 dollar escompté par les analystes. Suppressions de postes Les suppressions d'effectifs, qui comprendront des départs à la retraite anticipés, devrait avoir un coût avant impôts de 1,7 milliard de dollars qui sera imputé aux résultats 2012, puis encore de 1,8 milliard de dollars supplémentaires jusqu'à la fin 2014. En mars, durant l'assemblée générale des actionnaires, la directrice générale Meg Whitman, qui avait pris ses fonctions six mois plus tôt, avait souligné que le groupe souffrait "de vraies difficultés financières", remontant selon elle à la mi-2010. "Certaines de ces mesures sont difficiles parce qu'elles passent par des suppressions d'emplois, mais elles sont nécessaires pour améliorer l'exécution (de la stratégie) et financier, ainsi que la santé à long terme de l'entreprise", a fait valoir Mme Whitman cette semaine. La division recherche et développement devrait notamment bénéficier de capacités d'investissement supplémentaires.