Les autorités syriennes ont accepté de donner accès à l'aide humanitaire sur 4 grands sites, a indiqué, hier, l'ONU à Genève après une réunion consacrée à l'intensification de l'aide humanitaire aux victimes de la violence dans le pays. "Nous aurons une présence à Homs, Idlib, Daraa et Deir Ezzor pour commencer, a déclaré John Ging, directeur de la coordination à l'OCHA (Office des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires) ". Des missions de reconnaissance pour la mise en place de cette présence humanitaire ont été déployées le 3 juin, a-t-on ajouté de même source. Une fois qu'elles seront installées sur place, les équipes de l'ONU sur ces sites vont travailler en étroite collaboration avec le Croissant rouge syrien, afin d'évaluer les besoins d'aide médicale. Dans un premier temps, les organisations distribueront une aide alimentaire et médicale, des kits d'hygiène, des couvertures, du matériel de cuisine et des affaires scolaires. Le gouvernement syrien a aussi autorisé plus d'ONG locales à travailler avec les agences des Nations Unies. En outre, des ONG internationales, qui soutiennent des réfugiés irakiens en Syrie, sont en train de coordonner leur action avec le Croissant rouge syrien pour venir en aide aux Syriens touchés par les combats en cours. 80 soldats syriens tués en quelques jours Près de 80 soldats syriens ont été tués par des rebelles ces derniers jours, selon les médias. L'opposition pense pour sa part que ce bilan,est l'un des plus lourds depuis le début du soulèvement en mars 2011, dépasse les 100 morts. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme, qui dispose d'un réseau de sources sur le terrain, a précisé que 113 soldats avaient été tués dans des affrontements avec les rebelles depuis vendredi. Ce chiffre est impossible à confirmer de source indépendante."Le régime a enregistré des pertes lourdes", a commenté Rami Abdul-Rahman, responsable de l'Observatoire qui a fait état d'un bilan de près de 80 soldats tués en trois jours. Parmi les victimes figure un brigadier-général tué par balle alors qu'il se rendait au travail dans la province d'Idlib (nord). "Le maintien d'Assad n'est pas une condition préalable au règlement" La Russie ne considère pas le maintien au pouvoir du président syrien Bachar al-Assad comme une condition préalable pour un règlement du conflit en Syrie, a indiqué, hier, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov à la presse. "Nous n'avons jamais dit ou posé comme condition qu'Assad devait nécessairement rester au pouvoir à la fin du processus politique en Syrie", a-t-il déclaré. Cette question doit être réglée par les Syriens eux-mêmes, a-t-il ajouté, cité par l'agence publique russe depuis Genève. La Russie n'a jusqu'à présent jamais voulu infléchir son soutien à son allié syrien, même si elle s'est défendue à plusieurs reprises de soutenir le pouvoir personnel de Bachar al-Assad. Les dirigeants de l'Union européenne ont cependant appelé le Kremlin, lors d'un sommet Russie-UE lundi à Saint-Pétersbourg, à œuvrer avec eux à une transition politique. Les Etats-Unis se concentrent également sur la préparation de la transition politique en Syrie, selon une déclaration du porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney. La Russie a été très critiquée ces derniers mois pour avoir fait obstruction au Conseil de sécurité de l'ONU à des résolutions occidentales blâmant le régime de Damas.