Le sommet de la conférence des Nations unies sur le développement durable qui aura lieu à Rio de Janeiro du 20 au 22 juin 2012 débute mal puisque le comité préparatoire de cette conférence des Nations unies sur le développement durable (Rio +20) a clôturé ses travaux samedi dernier, après quatre jours d'âpres négociations sur le projet du document final devant être présenté au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, sans avoir obtenu de consensus sur le projet du document en question. Et pour cause de multiples divergences de fond entre les différents pays et groupes de pays ont été relevée. Devant cet état de fait qui fait coincer ce Sommet à la veille de sa tenue, la présidence brésilienne, qui conduira les travaux jusqu'à la fin de la conférence, a présenté un nouveau texte en tenant compte des différentes positions exprimées et autres discussions. Il est utile de savoir que l'objectif de la conférence de Rio est d'arriver à établir des "objectifs de développement durable", notamment pour remplacer certains objectifs du Millénaire des Nations unies qui arrivent à échéance en 2015. En sa qualité de président du Groupe des 77 et la Chine, l'Algérie a souligné que ce nouveau document final pourrait constituer une base de travail pour la reprise des négociations dès lors qu'il prend en charge un certain nombre de préoccupations des pays en développement. L'Algérie dont la délégation algérienne présente est composée de représentants du ministère de l'Agriculture et du Développement rural ainsi que des instituts de recherche (Haut commissariat au développement de la Steppe, l'Institut national de la recherche agronomique et la Direction générale des forêts), espérait que l'on remédierait durant les prochains rounds de négociations. Mais, ces négociations qui se sont poursuivies dimanche dernier au sein des différents groupes, sur la base de ce nouveau texte, se sont terminées sur un climat de scepticisme et de morosité parmi les nombreuses délégations présentes à Rio. Les points d'achoppement concernent en particulier les questions relatives au cadre institutionnel et à l'économie verte vu le caractère ardu des questions en suspens, qui a influé sur le rythme des négociations, il n'est pas exclu que celles-ci soient soumises pour arbitrage au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement à partir du 20 juin 2012. Pour sa part, la Chine s'est exprimée par la voix de son vice-ministre des Affaires étrangères Xie Hangshengqui qui a annoncé que "Le Premier ministre chinois Wen Jiabao sera présent lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement à Rio de mercredi à vendredi, où il présentera les efforts de son pays en faveur d'une économie plus respectueuse de l'environnement". "Il est nécessaire de fournir un environnement externe favorable aux pays en développement, en particulier un soutien financier et technologique", a ajouté le vice-ministre. La conférence se tient 20 ans après le sommet de la Terre de Rio, qui avait décidé d'une série de mesures pour combattre le changement climatique, la désertification, l'appauvrissement de la biodiversité ainsi que la pauvreté. "Pour arrêter les objectifs de développement durable, les principes de Rio doivent être respectés, en particulier celui de la responsabilité collective mais différenciée" vis-à-vis du réchauffement climatique, a indiqué un autre responsable du ministère des Affaires étrangères, M. Tan Jian.