Le pays connaît une évolution sous le sceau de la démocratie pluraliste et d'une économie de marché libérale. Autant dire que ceci se situe à un moment particulier de son histoire. Autant aussi que sont définis les enjeux et les défis pour relever encore plus de progrès significatifs. Il y a, aussi, ce souci constant de dialogue qui caractérise la gouvernance sociale, manifesté au sein de la Tripartite depuis des années. Cet espace de concertation permanent et d'écoute du monde du travail témoigne de la volonté politique de faire participer et contribuer l'ensemble des partenaires économiques et sociaux à la concrétisation de la cohésion, de la paix sociale et à l'amélioration des conditions des travailleurs. Un acquis difficilement irremplaçable et qui s'ajoute au Pacte national économique et social et qui a pour rôle de mobiliser davantage les partenaires au développement national. En effet, la construction nationale exige, en cette conjoncture précise, le concours de toutes les énergies nationales et la consolidation du dialogue national permanent, associant les forces productives et les compétences autour de la politique nationale de développement économique et social. Toutefois, de nombreuses mesures et initiatives sont attendues et demeurent nécessaires en vue de renforcer ces acquis. L'Etat doit, par conséquent, consentir de nombreux efforts pour parvenir à une paix sociale consolidée, porteuse d'un véritable contre-poids barrant la route à toutes les spéculations sociales et aux autres risques de dérives qui nourrissent l'instabilité sociale. Donc, les importants acquis, les importantes réalisations, les importantes avancées enregistrées dans la quête du progrès économique et social ne devraient pas voiler la nécessaire révision et la réflexion critiques sur les limites, les contraintes, les enjeux et les défis de la consolidation durable du développement. Dans cet esprit, l'exercice de l'autorité de l'Etat et la gestion des ressources au service du développement socioéconomique vise la construction d'une économie nationale à même de jouer son rôle d'impulsion et de compétitivité avec la contribution d'acteurs divers. L'Etat n'étant pas seul, il doit être épaulé par un secteur privé productif. La refonte du rôle de l'Etat dans la société intervient désormais pour orienter, réglementer, réguler et créer les conditions favorables de développement et d'investissements, c'est-à-dire de répondre à la diversité des problèmes de développement en associant les acteurs publics et privés. Une gouvernance de développement qui implique un environnement des affaires garanti, sécurisé et incitatif afin de promouvoir les secteurs public et privé compétitifs, générateurs de richesses, d'emplois et d'expansion de la croissance.