Par Bady.S Une guerre qui dura huit ans. Le déclenchement se fît par plusieurs actions armées exécutées la nuit du 1er novembre 1954 en différents points du territoire. C'est la première action du le FLN qui diffuse depuis le Caire une émission radio invitant le peuple d'Algérie à s'associer dans une lutte nationale pour "la restauration de l'Etat algérien, souverain, démocratique et social, dans le cadre des principes de l'Islam." La plate forme de revendications avancées aux autorités françaises trouve sa réponse chez le ministre français de l'intérieur, François Mitterrand : "la seule négociation possible est la guerre". C'est également la réaction du président du Conseil, Pierre Mendès France qui déclare à l'Assemblée nationale : "A la volonté criminelle de quelques hommes doit répondre une répression sans faiblesse. Qu'on n'attende de nous aucun ménagement à l'égard de la sédition, aucun compromis avec elle. On ne transige pas lorsqu'il s'agit de défendre la paix intérieure de la Nation et l'intégrité de la République. Les départements d'Algérie font partie de la République, ils sont français depuis longtemps. Jamais la France, jamais aucun parlement, jamais aucun gouvernement ne cédera sur ce principe fondamental. L'Algérie c'est la France et non un pays étranger que nous protégeons." Alors que la France accorde leur indépendance à la Tunisie et au Maroc, elle la refuse à l'Algérie. Le pétrole du Sahara n'incite pas non plus à se séparer des "joyaux de la couronne." L'armée française boucle les frontières et la guerre commence. Une guerre où l'armée coloniale a généralisé sa barbarie à tout le territoire algérien alors qu'avant 1954 les actes étaient localisés à une région tels les massacres du 8 mai 1945, ou une tribu ou encore un village. Une véritable guerre avec ses héros et ses criminels, ses victimes innocentes, ses résistants torturés à mort ou guillotinés ou exécutés froidement les mains liées dans le dos ou aidés à "se suicider", ou jetés d'un hélicoptère, avec ses tortionnaires diplômés de la Gestapo, avec ses "porteurs de valise" qui se sont battus pour une Algérie libre. Une guerre avec ses villages brûlés, ses filles violées et ses enfants morts de faim ou de froid ou d'une balle lors de fusillades sur des manifestants. Une guerre où un enfant de treize ans rêve de mourir en martyr. Une guerre où les enfants payent encore de leur vie en jouant avec les mines antipersonnel disséminées le long des frontières avec les pays voisins. Une guerre sans merci où l'armée française usa de tous les moyens pour allonger le nombre de victimes portant à plus d'un million et demi le nombre de martyrs algériens depuis son arrivée un certain 14 juin 1830. Une guerre aux blessures indélébiles. Les Aurès furent le premier territoire conquis suivi par le Djurdjura et l'état d'urgence y est proclamé. En 1955 les effectifs de l'armée passent de 100 000 hommes à 400 000 hommes en 1956. 20 août 1956 : le congrès de la Soummam Le congrès de la Soummam acte fondateur de l'Etat Algérien moderne et pilier déterminant pour la réussite de la révolution Algérienne est organisé principalement par Abane Ramdane qui a réussi à rallier à sa cause Ben Mhidi et Krim Belkacem. Les partisans du congrès de la Soummam étaient Krim Belkacem, Omar Ouamrane, Si M'hamed de son vrai nom Bougarra, Youcef Zirout, Bentobal, Si Sadek (de son vrai nom Slimane Dehilès), Azzedine, Si Lakhdar, Ali Khodja, Ali Mellah, etc, a eu lieu le 20 août 1956 aux villages Ighbane et Ifri dans la commune d'Ouzellaguen. Mostefa Ben Boulaïd ne sera pas présent lors du congrès. La délégation extérieure dirigée par Ahmed Ben Bella n'a pu rejoindre le territoire national. " Le congrès de la Soummam nous a donné ce formidable sentiment que nous avions déjà un état ", dira quelques années plus tard Ali Lounici, officier de l'ALN en wilaya IV. Le Conseil national de la révolution algérienne désigné par le congrès de la Soummam se composait de 34 membres : 17 titulaires et 17 suppléants. " La primauté du politique sur le militaire " constitua l'un des fondements du Congrès. Il y a eu une administration qui gère le civil (mariage, régler les conflits personnels, enregistrement des naissances, collecte d'impôt, etc). Chaque assemblée populaire était élue sous la supervision du Front de libération nationale. Après le congrès de la Soummam, l'Algérie a été divisée en six " wilayas " ou états-majors. Une wilaya est divisée en quatre zones. Chaque zone est divisée en quatre régions. La région est divisée en quatre secteurs. Elle possède une katiba de 120 hommes armés. Chaque secteur dispose de 40 mousseblins. Chaque division est contrôlée par un comité comprenant : " un responsable politico-militaire ; " un adjoint politique ; " un adjoint militaire ; " un responsable du renseignement et de la liaison ; "un service de santé et d'intendance.