Le président français François Hollande a confirmé, avant-hier, son engagement à pénaliser la négation du génocide arménien, alors que des représentants de la communauté arménienne redoutaient un revirement après des propos tenus par le chef de la diplomatie Laurent Fabius sur la relation franco-turque. Le président a fait part de ses engagements pendant la campagne. Il les tiendra, a indiqué l'Elysée en confirmant un échange téléphonique dans la journée entre François Hollande et un représentant du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF). Quant au moyen qui serait utilisé par le gouvernement pour respecter cet engagement, on a assuré un peu plus tard dans la soirée à l'Elysée qu'une réflexion était en cours sur ce sujet après la censure d'un précédent texte de loi par le Conseil constitutionnel français. On n'a toutefois pas précisé si le véhicule juridique prendrait ou non la forme d'un nouveau texte de loi, soulignant que tout dépendrait des résultats de l'étude en cours. Le chef de l'Etat a toujours la volonté de proposer un projet de loi visant à réprimer le négationnisme du génocide arménien, avait affirmé le CCAF dans un communiqué publié dans l'après-midi, en rapportant l'échange avec M. Hollande. Pour couper court à toutes les rumeurs consécutives aux déclarations de Laurent Fabius qui a semblé remettre en cause l'engagement de François Hollande de proposer une nouvelle loi de pénalisation du négationnisme, le président de la République a téléphoné à M. Franck Papazian (coprésident du CCAF) pour lui confirmer qu'il n'avait pas changer d'avis sur le sujet, a déclaré le CCAF dans son communiqué. Le président a fait part de ses engagements pendant la campagne.