"La bonne gouvernance d'entreprise en Algérie", est le thème du séminaire organisé ce matin par la SFI en collaboration avec le club CARE et l'EDP (Euro Développement PME), au Cerist de Ben Aknoun. A cette occasion, la Société Financière Internationale, a organisée hier, au bureau de la Banque mondiale en Algérie, une conférence de presse avec M. Sébastien Molineus, expert international auprès de la SFI pour la région MENA, pour expliquer le concept de la bonne gouvernance d'entreprise et les méthodes de gestion et de contrôle des sociétés. Selon M. Sébastien Molineus, ce concept concerne les relations entre le gestionnaire, le conseil d'administration, les actionnaires et autres acteurs économiques. Il contribue au développement économique durable et améliore l'accès aux capitaux pour les entreprises. Pour appliquer ce concept, la SFI propose de mettre en place un code de la gouvernance d'entreprise, une charte déontologique qui définit les rapports entre les parties prenantes et évaluer les pratiques et politiques de gouvernance. L'expert international de la SFI estime que la bonne gouvernance d'entreprise est importante pour son organisme, qui est un organisme d'investissement et qui veut se développer dans les marchés émergents. Il a signalé que "les investisseurs étrangers, quand ils investissent dans un pays, veulent s'assurer de la façon dont les entreprises sont gérées". Par ailleurs, M. Sébastien Molineus a constaté que la majorité des entreprises privées dans la région MENA, ainsi qu'en Algérie, sont des entreprises familiales, qui disparaissent au bout de la troisième génération, à cause des problèmes de gouvernance qu'elles rencontrent. La participation de ces entreprises au programme de la SFI, et l'adhésion au code de la gouvernance d'entreprise, donnera à ces entreprises familiales, ainsi qu'aux entreprises publiques, plus de responsabilité, de redevabilité, d'équité et de transparence. Il améliorera également l'exercice de pouvoir et la responsabilité sociale de l'entreprise. Lors de ce point de presse, plusieurs points ont été soulevés sur les difficultés que rencontre l'entreprise algérienne, tels que les obstacles du marché financier, la corruption et le manque des ressources humaines en management. L'expert international de la SFI, M. Sébastien Molineus, estime que ces problèmes liés à la vie d'entreprises, ne sont pas spécifiques à l'Algérie, mais ils sont rencontrés dans tous les pays de la région MENA. Il a révélé que "plusieurs entreprises algériennes privées demandent un code de la gouvernance d'entreprise, pour pouvoir régler ces préoccupations centrales". Enfin, le code des meilleures pratiques en matière de gouvernance d'entreprise, est un ensemble de recommandations non obligatoires qui visent à améliorer et guider les pratiques de gouvernance dans un environnement des affaires et un contexte réglementaire spécifique. Ce code est typiquement basé sur des principes et se focalise sur des questions spécifiquement liées au pays d'application.