Mme Dlamini-Zuma a été élue à la présidence de la commission. Médecin et diplomate, ancienne épouse du président Jacob Zuma, la ministre sud-africaine des Affaires intérieures, qui a également dirigé les ministères des Affaires étrangères et de la Santé, est la première femme à accéder à un poste de responsabilité de l'UA. Son élection met fin à des mois de blocage et d'affrontement entre les pays de l'Afrique francophone, qui soutenaient Jean Ping, à ce poste depuis 2008, et de l'Afrique anglophone, notamment australe, qui défendait la candidature de Mme Dlamini-Zuma. En outre, deux présidents dont les Etats entretiennent des relations très tendues, ceux du Soudan du Sud et du Soudan, ont provoqué des applaudissements en se serrant chaleureusement la main à l'ouverture du sommet. Salva Kiir et Omar el-Béchir s'étaient déjà rencontrés samedi soir, pour leur première discussion directe depuis les combats frontaliers ayant amené leurs pays au bord d'une guerre ouverte en mars et avril. L'UA envisage une force régionale contre les rebelles en RDC L'Union africaine (UA) s'est déclarée, avant-hier, à Addis-Abeba prête à contribuer à une force de paix régionale contre les rebelles dans l'est de la RDC, dont le principe a été approuvé par les présidents congolais et rwandais.. Des soldats mutins se revendiquant d'un "Mouvement du 23 mars" (M23) ont retourné leurs armes ces derniers mois contre les forces régulières de RDC, auxquelles ils avaient été intégrés dans le cadre d'un accord de paix avec Kinshasa signé le 23 mars 2009, et conquis plusieurs localités de l'est du pays. Aucune précision n'a été donnée à ce stade sur la coordination entre cette force régionale d'intervention et les 17 000 militaires et 2 000 civils de la mission de l'ONU (MONUSCO) déployée depuis fin 1999, principalement dans l'est instable du pays. Accord de principe entre Kinshasa-Kigali sur une force neutre Les présidents de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda ont accepté le principe de la mise sur pied d'une force internationale neutre afin d'éradiquer les rébellions actives dans l'est de la RDC et surveiller leur frontière commune, a annoncé le président rwandais Paul Kagame. "Nous avons accepté le principe de demander à d'autres de nous aider, mais les détails seront pour plus tard", a déclaré Paul Kagame, interrogé sur cette force, à l'issue d'une réunion des chefs d'Etat de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), tenue en marge du sommet de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba. A l'ouverture du sommet dans la matinée d'avant-hier, le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, avait indiqué que l'organisation continentale était disposée à contribuer à la constitution d'une force régionale pour mettre un terme définitif aux agissements des groupes armés dans l'est de la RDC. Le document, adopté avant-hier, par les chefs d'Etat de la CIRGL, dont Paul Kagame et son homologue de RDC Joseph Kabila, demande aux Etats-membres de cette organisation régionale de travailler avec l'UA et l'ONU pour la mise en place immédiate d'une force internationale neutre pour éradiquer le M23 et toutes autres forces négatives dans la région des Grands Lacs. Les mutins du M23, issus d'une précédente rébellion, affrontent dans l'est instable du pays, l'armée congolaise à laquelle ils avaient été intégrés au terme d'un accord signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa. Aucun détail n'a pu être obtenu à ce stade sur l'articulation entre cette force neutre et les 17.000 militaires et 2 000 civils de la mission de l'ONU (Monusco) déployée depuis fin 1999, principalement déjà dans l'est du pays. Les autorités de RDC, s'appuyant sur un rapport de l'ONU, accusent le Rwanda de soutenir le M23, ce que Kigali dément, accusant en retour Kinshasa, qui réfute, de soutenir les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), rébellion hutue rwandaise opposée au régime de Paul Kagame et active dans l'est de la RDC.