ce sont quelques 6 milliards de FCFA dont a besoin le gouvernement nigérien en vue de faire face à la menace d'invasion acridienne qui s'annonce alarmante dans la partie nord du pays cette année. le ministre de l'Agriculture, M. Oua Saidou, a indiqué mercredi dernier, dans une communication faite devant le conseil des ministres sur la situation acridienne au Niger, que des essaims de criquets ont été signalés dans toute la partie nord, " essentiellement dans le Temesna, entre Arlit et Timia avec de fortes concentrations dans les environs d'Iférouane et Tchnintouloust, dans les jardins de Tabelot et toute la bande s'étalant de Tchigzérine à Tafîdet, ainsi que la bordure occidentale du désert du Ténéré, près de Bilma et sur le plateau de Djado". Selon M. Oua Saidou, les actions prioritaires à mettre en œuvre "immédiatement durant les mois de juillet et août ont été chiffrées à 2 632 405 563 francs CFA avec un chronogramme des financements par quinzaine". Or, les annonces faites par les partenaires au développement, au 6 juillet dernier, se chiffrent à 1 512 400 000 FCFA dont 1 milliard de l'Union Européenne, 250 millions de la France et 262 millions de la coopération Suisse. "La FAO a élaboré un plan d'actions sahel d'un montant de 1 631 300 dollars US pour le volet Niger pour la période de juillet à août 2012", précise-t-on de même source. Les traitements qui ont débuté le 5 juin dernier ont couvert, au 10 juillet 2012, 1 190 hectares. En rappel, les autorités nigériennes, alertées sur cette menace d'invasion acridienne sur le nord du pays, avaient déjà lancé un vibrant appel, le 21 juin dernier, aux partenaires de développement pour qu'ils viennent en aide au Niger face à ce qu'elles appellent "le péril acridien". "Pendant que nous nous débattons pour faire face à l'insécurité alimentaire née de la mauvaise campagne agro-pastorale 2011, et pendant que nous nous débattons pour faire face à la crise humanitaire née des conflits politiques qui sévissent dans certains pays voisins, voilà que nous faisons face encore à un autre péril que nous appelons communément le péril acridien", déclarait le Premier ministre Brigi Rafini à l'endroit des partenaires au développement. Cette menace d'invasion acridienne intervient, au moment où s'installe timidement la saison des pluies au Niger.