Le secteur des travaux publics, en Algérie, est en développement continu. Il bénéficie de l'intérêt des plus hautes autorités du pays de par son impact sur le processus de développement national. Plusieurs importants projets ont été réalisés ou sont en cours de réalisation, nécessitant ainsi de gros d'investissements nationaux et étrangers. Le plus important est, à cet égard, la réalisation de l'autoroute Est-Ouest. Le démarrage des travaux pour le lot Est, dont la réalisation a été confiée au consortium japonais Cojaal, est prévu pour mars 2007. Pour les deux lots restants (Centre et Ouest), dont la réalisation est confiée au groupement chinois CITIC-CRCC, le démarrage des travaux est prévu pour janvier 2007. Ces informations ont été confirmées auprès des responsables des deux groupements, à l'occasion de l'ouverture du Salon international des travaux publics, inauguré mardi dernier à la Safex d'Alger. M. Stéphane Lu, ingénieur à la CITIC-CRCC, a affirmé que l'entreprise CITIC réalisera ces deux lots de projets avec une enveloppe financière estimée à 5,6 milliards de dollars. En outre, le même responsable, a signalé que cette entreprise est installée en Algérie, uniquement pour la réalisation de ce projet, tout en affirmant que le groupement en question est intéressé par l'investissement en Algérie et ce dans les différents domaines tel que la construction et le bâtiment. Concernant le recrutement de la main-d'œuvre nécessaire à la réalisation du projet, M. Lu a affirmé que l'entreprise prévoit le recrutement de plus de 60% des ouvriers algériens, qui selon les dernières estimations, sont de l'ordre de 20 000 à 30 000 travailleurs nationaux. De plus, la CITIC-CRCC s'intéressera au domaine de la formation des Algériens, notamment dans le secteur de la gestion des autoroutes. A cet effet, plusieurs personnes vont bénéficier de formations adaptées aux besoins de cette entreprise. Par ailleurs, le responsable a fait savoir que le projet concernant ces deux lots nécessitera, effectivement, la réalisation de plusieurs infrastructures, notamment des laboratoires, des bureaux et des résidences pour les ouvriers, tout au long de l'autoroute. Ces dernières, a ajouté M. Lu, seront remises aux autorités publiques, après l'achèvement des travaux, pour les transformer en centres de loisirs et d'éducation (écoles et clubs de sports) pour les populations habitant à proximité de l'autoroute. A cet effet, un mode de construction spécial a été mis en place afin qu'elles complètent la nouvelle destination. En outre, il est affirmé que les commandes pour l'acquisition des machines et des équipements nécessaires ont été déjà faites. Cependant, leur arrivée de Chine et d'Europe n'est prévue qu'à partir de janvier 2007, c'est ce qu'avait souligné M. Fugen, directeur des administrations du CITIC-CRCC. Notons, par ailleurs, que le groupe CITIC-CRCC est fondé en 1984. Il rassemble des d'entreprises de grande ampleur et possède le droit d'exploitation en outre-mer et une qualité professionnelle hors classe. Il a sous sa direction plus de 30 filiales telle la Compagnie nationale de travaux de génie-civil de Chine. La CRCC s'occupe principalement, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, de la conception, de l'exécution, de la fabrication et du montage des équipements, de la surveillance, des consultations techniques et de la gestion des projets concernant les travaux de construction ferroviaire, routière, municipale, de protection de l'environnement, hydroélectrique, des communications urbaines, des aéroports, des mines et de constructions industrielles et civiles. Jusqu'à la fin 2004, la CRCC a réalisé plus de 27 000 kilomètres de chemin de fer et 13 760 kilomètres d'autoroutes et de routes de catégorie supérieure, et plus de 140 projets de travaux souterrains, de métros urbains, de centrales hydroélectriques, d'aéroports de grande envergure, avec un chiffre d'affaires initial approximatif de 11 milliards de dollars US. La CRCC a largement utilisé les techniques et technologies nouvelles et de pointe, et les équipements avancés et adopté des méthodes de gestion scientifiques dans la mise en œuvre de ses travaux.