Le Premier ministre roumain Victor Ponta a déclaré, hier, qu'une loi instaurant un taux de participation minimum de 50% pour valider le référendum sur la destitution du président Traian Basescu serait respectée et qu'un amendement prévoyant l'élimination de ce seuil serait rejeté. " Le gouvernement et moi-même avons appuyé la décision du président intérimaire Crin Antonescu de promulguer cette loi qui prend en compte une décision de la Cour constitutionnelle sur le seuil de participation obligatoire", a déclaré M. Ponta lors d'une conférence de presse au Parlement, peu avant le début d'une session extraordinaire des deux chambres. "L'obligation que j'ai assumée à Bruxelles est que ce texte reste en vigueur et soit appliqué lors du référendum du 29 juillet", a-t-il souligné. Dans la soirée de lundi dernier, M. Antonescu, un des chefs de file de l'Union sociale-libérale (USL), la coalition au pouvoir à Bucarest depuis début mai, a accepté de répondre à une des exigences de la Commission européenne en promulguant la loi sur le référendum alignée sur la décision de la Cour. Mais mardi, deux sénateurs de la majorité avaient indiqué qu'ils présenteraient au vote un amendement supprimant ce seuil. Ils avaient souligné qu'il revenait au Parlement de trancher, laissant craindre un revirement sur l'engagement donné à l'Union européenne. "M. Antonescu et moi-même avons accepté et soutenu la variante du référendum (promulguée lundi) afin de respecter la décision de la Cour, même si nous la considérons injuste, et surtout, parce que nous sommes prêts à des sacrifices personnels et politiques afin que la Roumanie soit considérée comme un partenaire sérieux, qui respecte les règles démocratiques", a renchéri M. Ponta, qui est également président du PSD. "Nous considérons qu'un mécanisme de surveillance est à notre avantage et estimons que les mauvaises choses doivent être corrigées", a-t-il assuré.