" Les relations bilatérales entre l'Algérie et la Grande-Bretagne sont en développement continuel. Le moteur de cette croissance a été la visite officielle que le président Abdelaziz Bouteflika a effectuée à Londres les 11 et 12 juillet 2006. C'est à partir de cette visite que des accords ont été signés et ont encadré sur le plan à la fois juridique et technique, tous les volets de la coopération bilatérale ", a souligné, hier, dans une déclaration, M. Mohamed Salah Dembri, ambassadeur d'Algérie en Grande-Bretagne. En effet, depuis le déplacement du président de la République à Londres, les visites des délégations entre les deux pays se sont accentuées. " Des points nouveaux ont été enregistrés notamment dans le domaine économique et dans celui des investissements ". Le diplomate algérien estime qu'en dépit du départ de Tony Blair et l'arrivée d'un nouveau premier ministre, Gordon Brown, il n'y a aucun changement dans les relations entre les deux pays. " Il y a tout d'abord, la continuité du Parti travailliste qui est au pouvoir. De ce point de vue, en évaluant l'impact des relations bilatérales, nous pouvons dire que la continuité sera assurée d'autant plus que M. Gordon Brown était attendu en tant que ministre des Finances en Algérie. Son homologue algérien de l'époque, qui est aujourd'hui ministre des Affaires étrangères, lui avait adressé une invitation formelle qui avait été acceptée et pour laquelle il reste à fixer les dates. Entre-temps, la mutation s'est faite en Grande-Bretagne au niveau du commandement de l'Exécutif ", dira-t-il encore. Dans l'ensemble, pense M. Dembri, " nous aurons encore l'occasion d'illustrer davantage tous les volets de la coopération ". Concernant les échanges dans le domaine commercial et économique, M. Dembri souligne que c'est un volet qui est bien encadré. " Notre coopération dans le domaine énergétique est en expansion. Les Britanniques sont demandeurs de gaz algérien et ont ouvert à la Sonatrach toutes les facilités possibles à la fois pour constituer des aires de stockage et en même temps aussi pour participer à la distribution directe vers le consommateur britannique ". Il précise que c'est là, un exemple assez unique pour l'instant en Europe. " Nous avons dans ce domaine des avancées importantes avec d'autres pays européens, mais en tout cas, la disponibilité de la Grande-Bretagne à ouvrir son marché a été déjà affirmée depuis quelques années et avait fait l'objet de décision de principe au moment de la visite du chef de l'Etat. " Il signalera dans le même sens, l'installation du Conseil d'affaires algéro-britannique qui a abouti à l'installation de la plus grande banque du Royaume-Uni en Algérie. Cela montre l'effort et tout l'intérêt que portent maintenant les Britanniques à l'Algérie, pas simplement en tant que marché mais également en tant que partenaire principal, dira encore M. Dembri. Par ailleurs, dans le domaine de la coopération culturelle, universitaire scientifique et technique, l'ambassadeur d'Algérie en Angleterre met l'accent pour dire qu'il y a eu sept accords qui ont été passés entre les universités algériennes et les universités britanniques. Il rappellera qu'il y a dix jours, s'est tenue à Londres une rencontre sur les possibilités en matière d'investissement direct étranger en Algérie. " Le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, M. Brahim Bendjaber y a participé ainsi qu'un représentant de la Sonatrach. Il y a un intérêt croissant pour l'Algérie de la part des Britanniques ". M. Dembri croit que si cet intérêt n'a pas été marqué fortement dans les années passées, c'est évidemment dû surtout aux " nécessités de l'adaptation de notre propre appareil législatif. Maintenant, nous sommes, en matière législative, en accord avec toutes les règles de l'OMC, et par conséquent, l'intérêt des investisseurs ne se fait pas attendre. Il ne s'agit pas seulement des investisseurs privés mais aussi des investisseurs publics à l'instar de British Telecom qui a ouvert un bureau en Algérie ". Il citera également l'installation d'autres usines déjà fonctionnelles en Algérie comme l'unité d'Unilever ainsi que dans le domaine du médicament où des usines fonctionnent en partenariat ", expliquera encore M. Dembri. Dans le domaine de la lutte, antiterroriste l'ambassadeur d'Algérie à Londres dira qu'elle existe depuis quelques années. " Il y a eu une évolution dans la perception de la menace terroriste par les Britanniques. Pendant longtemps, ils n'ont pas voulu accorder une importance à la thèse du terrorisme international. Pour eux, toutes les manifestations terroristes qui apparaissaient çà et là avaient un ancrage purement local. Depuis le 11 septembre 2001, et tout ce qui s'en est suivi, y compris même en Grande-Bretagne, le 7 juillet 2005, il y a eu une remise en cause de l'ensemble des analyses et, tout naturellement, l'attention des Britanniques s'est portée sur une coopération accrue avec l'Algérie. Il y a dans ce domaine une coopération extrêmement fructueuse entre les services concernés ".