Après le gaz, le courant: les tarifs réglementés de l'électricité ont augmenté de 2%, avant-hier, en vertu d'un arrêté publié la veille au Journal Officiel, et conformément à la décision du gouvernement de limiter les hausses de prix de l'énergie. Cette hausse de 2% hors taxes, entrée en vigueur avant-hier, s'applique aux tarifs réglementés (dits tarifs Bleu, Jaune et Vert) auxquels particuliers et entreprises peuvent souscrire auprès d'EDF ou de certains fournisseurs locaux historiques. D'après le site internet d'EDF, sur lequel ont été mis à jour les tarifs par catégories d'abonnements, ce relèvement de tarif va se traduire par une augmentation de 1,7% TTC pour tous les clients résidentiels au tarif Bleu, soit une augmentation moyenne de 0,9 euro par mois toutes taxes comprises. Cette augmentation tarifaire est conforme à la décision du gouvernement Ayrault de faire en sorte que la hausse des prix de l'énergie et des trains (hors TGV) ne dépasse pas l'inflation, soit 2%. Elle a été appliquée en dépit d'un avis en partie défavorable du régulateur du secteur, la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Celle-ci a jugé dans un avis également paru dimanche au JO que la hausse de 2% ne permettait pas de couvrir complètement les coûts de production d'EDF pour les tarifs bleu et jaune prévus cette année, contrairement à ce que prévoit la législation. Ces tarifs auraient dû, selon ses calculs, être relevés de 5,7% et 2,6%, respectivement. A noter qu'à cette hausse des tarifs réglementés est venue s'ajouter début juillet une augmentation, décidée par l'ancien gouvernement Fillon, de la Contribution au service public de l'électricité (CSPE), une taxe prélevée sur les factures d'électricité qui sert entre autres à financer le développement des énergies renouvelables. Cette hausse de la CSPE entraîne à elle seule une augmentation de 1,3% en moyenne des factures d'électriticé, d'après EDF, soit 9 euros par an.