Les membres du Conseil national des enseignants du supérieur, Cnes, préparent activement la rencontre de demain avec le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Herraoubia. A cet égard, les membres du syndicat des enseignants tiennent aujourd'hui une réunion au cours de laquelle seront débattus deux points primordiaux, à savoir la rencontre avec le ministre et le réaménagement organique des instances du conseil. Pour ce qui est du premier point inscrit à l'ordre du jour de la rencontre d'aujourd'hui, une source proche du syndicat a fait savoir que les pourparlers avec le ministère de tutelle, qui auront lieu demain, porteront sur le statut particulier de l'enseignant universitaire. Sur ce point, il est utile de noter que le Cnes ne cesse de revendiquer, ces dernières années, l'amendement de la loi portant statut de l'enseignant-chercheur. Laquelle revendication a toujours été à l'origine de nombreux mouvements de protestation et de mouvements de grève que le corps enseignant a observé au niveau des universités à travers les quatre coins du pays. Il a fallu, donc, attendre la veille de la rentrée universitaire de l'année 2007/2008 pour que le ministère de tutelle décide d'inviter cette organisation syndicale autonome à une même table de discussion pour l'ouverture des débats sur cette question que le Cnes a toujours mis en avant. Les discussions que les deux parties s'apprêtent à entamer, à partir de ce week-end, sont vues comme étant la dernière ligne droite avant la finalisation de cet avant-projet de loi. Préalablement à l'ouverture des débats sur cette question une commission mixte, composée des représentants du ministère de l'Enseignement supérieur et des délégués du Cnes a été mise sur pied afin d'identifier tous les axes relatifs à la carrière professionnelle de l'enseignant qu'il faudra prendre en compte. Outre la redéfinition de grille salariale du corps enseignant et autres avantages socioprofessionnels, les enseignants ont toujours revendiqué une meilleure prise en charge de la recherche scientifique et surtout le travail dans les laboratoires de recherche ainsi que l'octroi de bourses à l'étranger. Le deuxième point inscrit à l'ordre du jour de la réunion du bureau du Cnes est lié à la réorganisation et le renouvellement des instances internes du conseil. A cet égard, des sources au sein du syndicat ont affirmé qu'il sera procédé au renouvellement de la composante humaine de certaines structures. En effet, les membres du Cnes qui viennent d'être élus à l'Assemblée nationale populaire à l'issue des élections législatives du 17 mai dernier vont être remplacés par d'autres membres. Cette démarche, faut-il le préciser, s'inscrit dans la perspective d'éviter le cumul de fonctions à laquelle le conseil a toujours voulu mettre fin et ce, conformément à la législation en vigueur et qui interdit ce cumul. Il y a lieu de s'attendre, donc, à ce que des changements dans la composante humaine du syndicat interviennent d'ici peu, sachant que plusieurs membres du Cnes, que ce soit au niveau des structures nationales ou locales, se sont présentés lors des dernières élections législatives et ont été élus à la première chambre du Parlement pour le mandat de 2007 à 2012.