Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) dénonce la campagne de dénigrement égyptienne contre l'Algérie. Réuni en session ouverte les 23 et 24 novembre 2009 à Alger, le Cnes a condamné vigoureusement “la compagne gratuite, perverse et immorale — orchestrée par certains cercles du régime politique égyptien — qui touche le peuple algérien et les symboles sacrés de sa nation”, a précisé le communique de ce syndicat. Cependant, il interpelle le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et lui demande de prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre aux enseignants et étudiants algériens, bloqués en Egypte, d'être rapatriés dans les meilleures conditions. Par ailleurs, le Conseil des enseignants du supérieur se félicite du suivi massif de la grève des 15 jours, marquée par une forte mobilisation des enseignants et appelle à la reprise des activités universitaires à partir du 29 novembre 2009, tout en suivant l'évolution de la situation. “Cette reprise restant tributaire du niveau de satisfaction de la plate-forme de revendications nationale et devant, le cas échéant, mener au renouvellement de la protestation”, peut-on lire dans le communiqué. Il déclare, également, que même si son syndicat s'est conformé à la décision de justice, il regrette le recours systématique à cette institution en dépit de la légalité de leur mouvement de protestation. Le syndicat estime que “les réponses aux revendications des enseignants chercheurs doivent être immédiatement concrétisées tel qu'ordonné par le président de la République et exprimé par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique lors de la rencontre avec le bureau national le 12 novembre 2009”, souligne-t-il, et appelle les enseignants à maintenir la pression.