Une stratégie nouvelle en matière de lutte contre la consommation de drogue sera mise en œuvre dès le mois de septembre prochain. C'est du moins ce qu'a annoncé, hier, au centre de presse d'El Moudjahid, le président de l'Organisation nationale pour la sauvegarde de la jeunesse, M. Abdelkrim Abidet. Organisée conjointement avec l'Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse, cette conférence-débat est destinée à informer et sensibiliser sur les efforts accomplis par le mouvement associatif pour lutter contre le fléau de la toxicomanie, complétant ainsi la réalisation des programmes publics. Cependant, mettre en œuvre une telle stratégie, a pour but d'endiguer et de lutter contre ce fléau qui menace notre société, et qui touche plusieurs franges, notamment les jeunes de tout âge. Pour cela, définir les causes pour mieux agir, est le principe de la nouvelle stratégie. Le conférencier estimera que la rupture avec l'ordre sociale est l'une des principales causes de la toxicomanie, en soulignant bien évidemment dans ce contexte, la démission parentale et la déperdition scolaire, qui sont des raisons qui poussent les jeunes à se droguer. En milieu scolaire, 20 % des élèves interrogés sont des consommateurs occasionnels, et 14% se droguent quotidiennement. Par ailleurs, l'Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse, préconise à cet égard la multiplication et le renforcement des actions de prévention en milieu scolaire. Il serait utile de noter qu'actuellement environ 1000 éducateurs-encadreurs sont en formation. Ils mèneront des actions de sensibilisation thérapeutiques à travers des clubs qui seront mis en place dans les quartiers les plus défavorisés. En outre, il est prévu également la mise en services d'une ligne verte et la création d'un centre de proximité de psychothérapie. A noter que la stratégie est présentée dans un ouvrage signé par le président de l'Organisation M. Abdelkrim Abidet, un ouvrage qui fera son entrée dans la bibliothèque des Nation unies (ONU) dans deux mois, a-t-on signalé.