Le groupe agroalimentaire américain Kellogg a publié un bénéfice net en recul de 12% pour le deuxième trimestre, à 301 millions de dollars, mais il a rassuré les investisseurs avec un tableau plutôt optimiste pour l'avenir. Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice revient à 84 cents, ou 89 cents hors éléments exceptionnels, alors que les analystes tablaient sur 84 cents. Le spécialiste des céréales de petit déjeuner a vu son chiffre d'affaires progresser de 2,6% à 3,47% milliards de dollars, une performance meilleure que la stagnation attendue par les analystes, permise notamment par l'intégration des chips Pringles, achetées au printemps au géant de la grande consommation Procter & Gamble. "L'acquisition de Pringles nous permet d'avancer beaucoup vers nos objectifs et nous fournit un potentiel important de croissance à venir", a souligné le directeur général John Bryant, cité dans un communiqué. Les ventes en Amérique du Nord ont progressé de 5,9% à 2,4 milliards de dollars, alors que celles à l'international ont perdu 3,8%, en dépit de la croissance dégagée en Amérique latine (+7% de ventes organiques). Le reflux à l'international a été expliqué par les difficultés en Europe (-4%) et en Australie - ce dernier pays étant jugé responsable du déclin de 2% du chiffre d'affaires organique de la région Asie-Pacifique en dépit des bons résultats de l'Asie du sud-est, de la Chine et de l'Inde. Ces résultats, supérieurs à ce qu'avait laissé entendre le groupe du Michigan (nord des Etats-Unis) lorsqu'il avait lancé un avertissement sur résultats pour le début d'année, ont satisfait le marché. Pour Dave Driscoll, analyste à Citigroup, l'analyste a noté que les résultats à l'international restaient inquiétants. Mais "les tendances chez Kellogg sont toutes bien orientées": "l'exploitation en Amérique du Nord a fait preuve d'une réelle amélioration", et "après un horrible premier trimestre, l'Europe a fait preuve d'une amélioration considérable avec une chute des ventes organiques limitée à -3,6%", a-t-il noté. "Vu que l'action est à un prix (très bas), nous pensons que ces annonces seront suffisantes pour que les investisseurs s'intéressent au titre, d'autant que des améliorations sont probables", a-t-il ajouté. De son côté le directeur financier Ron Dissinger a noté que la hausse globale des ventes avait été obtenue en dépit d'un déclin de 0,6 point des volumes, grâce à des relèvements de prix et à un basculement du marché sur des produits à plus forte marge. Il a noté par ailleurs que le groupe prévoyait que ses dépenses marketing progressent plus vite que le chiffre d'affaires, une évolution notamment liée à l'onéreux parrainage des jeux Olympiques, imputé aux résultats du deuxième semestre. Il a aussi noté que le groupe n'avait pas de projet de racheter des actions pour le moment, préférant consacrer ses liquidités au renforcement de son bilan. Enfin M. Bryant, interrogé sur l'impact de l'envol du cours des céréales, a noté qu'il ne constituait qu'une portion "relativement petite" de ses coûts d'approvisionnement, avec "des éléments qui ne sont pas inflationnistes". Il a tout de même indiqué qu'il comptait faire face à de l'inflation en 2013.