Au terme de la deuxième session du comité algéro-britannique sur les relations bilatérales, l'Algérie et le Royaume-Uni ont convenu, mardi, de renforcer les relations de coopération dans les domaines économique, sécuritaire et militaire ainsi que culturel et éducatif. Cette deuxième session du comité, présidée par le ministre délégué auprès du ministère des Affaires étrangères chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, et le ministre d'Etat auprès du Foreign Office and Commonwealth Office, M. Kim Howells, a lancé un appel "pressant" aux entreprises britanniques pour "faire montre davantage d'intérêt pour saisir les opportunités de partenariat, de participation ou d'investissement que présente l'économie algérienne et de prendre leur part dans la réalisation du programme de relance économique que l'Algérie est en train de mettre en œuvre, ainsi que la stratégie industrielle". Le comité a, par ailleurs, appelé les banques britanniques à "s'inspirer de l'exemple" de Hong Kong And Shanghai Banking Corporation (HSBC) qui a été autorisée à s'installer en Algérie. Les deux parties ont appelé "les institutions bancaires de même que les sociétés d'assurances à s'inspirer de cet exemple pour être près du marché algérien et des opportunités qu'il offre". Au plan des relations économiques et financières, les deux parties ont noté avec satisfaction "l'aboutissement imminent des négociations relatives à la convention de promotion et de protection des investissements". Elles ont relevé "la nécessité d'entamer rapidement les négociations pour la conclusion d'une convention évitant la double imposition". Pour ce qui est de la coopération énergétique, les deux parties ont convenu de "l'importance qu'elles accordent à leur coopération dans ce domaine et de la nécessité de l'inscrire dans une vision durable". A cet égard, la partie algérienne a mis l'accent sur "la nécessité d'élargir la coopération dans le domaine énergétique à la pétrochimie, la production de l'électricité et le développement des énergies renouvelables". Par ailleurs, afin de dynamiser la coopération économique, les deux parties ont décidé de convoquer avant la fin de l'année en cours le sous-comité économique. Le renforcement de la coopération en matière sécuritaire et de défense a été réaffirmé à l'occasion, d'autant que, selon les deux parties, "les défis du terrorisme auquel les deux pays et la communauté internationale sont confrontés, plaide pour une coopération renforcée". S'agissant de "l'état de mise en œuvre des conventions d'entraide judiciaire signées en 2006", les deux parties ont réaffirmé leur volonté de "poursuivre et de consolider leur coopération multiforme dans ce domaine". La réunion du Comité a été également l'occasion pour les deux parties de passer en revue les questions internationales et régionales d'intérêt commun et, notamment celle du Sahara occidental, la situation en Irak, le Moyen-Orient et la Palestine, l'Iran, les migrations, la situation générale en Afrique, le terrorisme, le processus de Barcelone et le dialogue euro-méditerranéen. Le comité bilatéral algéro-britannique tient des sessions annuelles et se réunit alternativement à Alger et à Londres. Sa première session s'est déroulée le 8 juin 2006 à Alger dans le cadre de la préparation de la visite du président Bouteflika au Royaume-Uni. Le texte constitutif du Comité a été paraphé à Alger, par MM. Messahel et Howells, et signé officiellement lors de la visite du président de la République à Londres.