LeLes Bourses européennes en l'absence de nouveau développement de la crise de la zone euro ont terminé à la hausse, jeudi, tournées vers un bon indicateur sur les permis de construire aux Etats-Unis. Les permis de construire américains ont grimpé plus fortement que prévu en juillet. L'Eurostoxx 50 a pris 1,09% La Bourse de Paris a terminé en hausse (+0,91%), pour s'inscrire à son plus haut niveau depuis fin mars. L'indice CAC 40 a pris 31,29 points à 3 480,49 points et se hisse ainsi à un sommet en clôture depuis le 26 mars (3 501,98 points. Les valeurs bancaires ont évolué en forte hausse, à l'image de BNP Paribas (+2,14% à 34,53 euros), Crédit Agricole (+4,64% à 4,17 euros) et Société Générale (+3,00% à 20,95 euros). Natixis a gagné 1,73% à 2,18 euros. Plusieurs valeurs industrielles ont grimpé et tiré le marché vers le haut, comme Lafarge (+2,88% à 38,00 euros) et Vallourec (+3,35% à 37,60 euros). La Bourse de Madrid a terminé sur un bond de 4,05%, à 7 417,3 points, dans un contexte de volatilité et dans un faible volume d'échanges. Plusieurs valeurs ont terminé sur un bond spectaculaire, dont le groupe de BTP ACS qui a gagné 17,69% à 15,2 euros, ou Banco Popular, qui progresse de 14,67% à 1,72 euro. Les premières banques espagnoles enregistrent, elles, des gains plus modérés: Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation boursière, gagne 3,95% à 5,61 euros, BBVA progresse de 3,83% à 5,96 euros tandis que CaixaBank termine en hausse de 7,87%, à 2,88 euros. Bankia, qui va faire l'objet d'un sauvetage public de 23,5 milliards d'euros, et dont le cours est très fluctuant depuis plusieurs semaines, gagne 16,56% à 1,401 euro. La Bourse de Londres a clôturé à l'équilibre. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 1,47 point, en hausse de 0,03% à 5834,51 points. En Grande-Bretagne, les ventes de détail ont progressé plus que prévu le mois dernier mais les commerçants n'ont pas bénéficié des jeux Olympiques de Londres. Portées par l'espoir de nouvelles mesures de soutien à l'économie chinoise, les valeurs minières ont figuré parmi les plus fortes progressions. Evraz a ainsi pris 2,09% à 269,6 pence, Anglo American 1,70% à 1 974,5 pence et Vedanta 1,45% à 937,5 pence. Le producteur d'or African Barrick Gold a bondi de son côté de 7,98% à 425 pence alors que sa maison mère, le canadien Barrick Gold, a annoncé avoir engagé des "discussions préliminaires" avec le groupe public chinois China Gold sur la cession éventuelle de ses parts. L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort a fini en hausse après avoir brièvement dépassé la barre des 7 000 points, qu'il n'avait plus atteinte en séance depuis début avril. Il a fini à 6 996,29 points, en hausse de 0,71% alors que les indicateurs américains suivis par les investisseurs se sont révélés mitigés. Depuis le début de l'année, le Dax a progressé de plus de 14%. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a terminé en hausse de 0,17% à 333,75 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par le groupe de forage offshore pétrolier et gazier SBM, qui a gagné 7,03% à 11,65 euros. A la baisse, le fabricant de systèmes de lithographie pour l'industrie des microprocesseurs ASML a cédé 1,37% à 46,32 euros. L'indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE Mib a fini en hausse de 1,87% à 14 930 points.Parmi les principales hausses, le groupe italien Mediaset, contrôlé par l'ancien chef du gouvernement Silvio Berlusconi, a poursuivi avec +10,59% à 1,567 euro, alors que les valeurs bancaires ont également enregistré de bons résultats, la première banque d'Italie, Unicredit, clôturant avec un gain de 4,91% à 3,122 euros tandis que Intesa Sanpaolo a enregistré une hausse de 4,59% à 1,162 euro.La Bourse suisse a terminé sa séance dans le vert, avec un indice SMI des 20 valeurs vedettes à 6518,43 points (+0,10%). L'assureur Zurich Insurance, qui a publié ses résultats semestriels en hausse, a vu son action progresser de 1,24% à 229 rancs. Credit Suisse a aussi progressé de 1,59% à 17,26 francs, après l'annonce du renforcement de ses fonds propres. UBS a augmenté pour sa part de 0,96% à 10,55 rancs. Parmi les autres valeurs bien orientées figure Adecco (travail temporaire), valeur cyclique, qui progresse de 2,07% à 44,91 rancs. La Bourse de Bruxelles a fini en hausse de 0,81% à 2 351,68 points. La plus forte hausse a été enregistrée par le numéro un mondial du zinc Nyrstar, en progression de 5,25% à 4,026 euros, suivi de loin par le groupe de distribution Delhaize, qui a gagné 2,89% à 32,25 euros. Le câblo-opérateur Telenet, qui a récemment démenti des informations selon lesquelles il préparerait le rachat de BASE, la filiale belge de l'opérateur néerlandais KPN, a enregistré la plus forte baisse, perdant 1% à 34,22 euros. L'indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a clôturé en hausse de 0,43% à 4849,98 points, poussé par ses poids-lourds Portugal Telecom (+0,94%) et le groupe électricien EDP (+1,33%). La banque BES a progressé de 3,92% et la BPI s'est appréciée de 1,66%, tandis que la BCP est resté inchangée. Wall Street termine en hausse, optimiste après des indicateurs mitigés Wall Street a terminé en hausse, jeudi, les courtiers choisissant de faire preuve d'optimisme après une série d'indicateurs américains mitigés: le Dow Jones a gagné 0,65% et le Nasdaq 1,04%. Selon des chiffres définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones Industrial Average a progressé de 85,33 points à 13 250,11 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 31,46 points à 3 062,39 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a progressé de 0,71% (+9,98 points) à 1 415,51 points. La place new-yorkaise a dans un premier temps hésité sur la direction à suivre avant de s'engager fermement vers une hausse. Plusieurs indicateurs américains publiés jeudi sont mitigés, a noté Lindsey Piegza, analyste à FTN Financial. Mais une fois que les marchés ont digéré ces rapports, ils se sont rendus compte que la majorité d'entre eux sont encourageants et que nous faisons des pas dans la bonne direction, a-t-elle ajouté. Les nouvelles inscriptions au chômage sont reparties à la hausse aux Etats-Unis, mais cela ne semble pas remettre en cause l'amélioration récente de l'indicateur, ces nouvelles inscriptions étant en moyenne sur un mois à leur niveau le plus faible depuis la fin mars. Parallèlement, les mises en chantier de logements ont reculé dans le pays en juillet mais le nombre de permis de construire accordés a rebondi le même mois pour atteindre son niveau le plus élevé en près de quatre ans. Enfin, l'activité manufacturière de la région de Philadelphie (Nord-Est) a continué à reculer mais à un rythme moins soutenu que les mois précédents. Les marchés américains ont aussi pu trouver du soutien auprès des banques espagnoles, dont les actions ont progressé jeudi, les investisseurs anticipant une arrivée plus tôt que prévu d'aides au secteur, ont noté les analystes de Charles Schwab. Les cours ont aussi pu être raffermis par des propos de la chancelière allemande Angela Merkel, qui a offert son soutien à des aspects de la proposition de la Banque centrale européenne (BCE) de rachat de dettes souveraines, ont ajouté les experts. Nous sommes engagés à faire tout notre possible pour maintenir la monnaie commune, a déclaré la dirigeante allemande, indiquant être sur la même ligne que la BCE. Le marché obligataire a nettement baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 1,836% contre 1,805% la veille et celui à 30 ans, à 2,956% contre 2,914%. Tokyo: le Nikkei finit au vert (+1,88%) grâce à un recul du yen La Bourse de Tokyo a terminé la séance de jeudi en nette hausse de 1,88%, dans de faibles volumes de transactions, soutenue par le recul du yen et par une moindre fébrilité des investisseurs vis-à-vis de la crise de la dette européenne. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a bondi de 167,72 points à 9 092,76 points, son plus haut niveau depuis six semaines. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a grimpé un peu moins fort, gagnant néanmoins 1,58%, ou 11,80 points, à 759,12 points. L'activité a été faible, avec 1,57 milliard d'actions échangées sur le premier marché. "Les gains s'expliquent principalement par des ventes d'obligations et par la baisse du yen", a expliqué Yutaka Miura, de la maison de courtage Mizuho Securities, cité par Dow Jones Newswires. Il a jugé que le marché pourrait continuer sur sa lancée et grimper encore pendant une ou deux séances. M. Miura a précisé que les investisseurs avaient de nouveau vendu des bons du Trésor japonais, américain et allemand. Valeurs-refuge ces derniers mois lorsque l'inquiétude montait concernant la crise de la dette en Europe, ces obligations d'Etat sont moins recherchées depuis la fin juillet, les marchés étant un peu moins fébriles vis-à-vis des problèmes d'endettement européen. Le vieux continent est loin d'avoir résolu ses soucis budgétaires, mais au moins les mauvaises nouvelles ne s'accumulent pas comme au printemps, ce qui encourage des opérateurs à prendre un peu plus de risque, à se défaire d'obligations sûres et à acheter des actions. Autre facteur d'achat: la baisse du yen vis-à-vis du dollar et de l'euro. La devise nippone demeure certes à des niveaux beaucoup plus élevés qu'il y a quelques années, en raison de son statut de valeur refuge pour les investisseurs en temps de crise économique. Mais sa flambée s'est apaisée et son cours a même fléchi ces derniers jours. Ce phénomène favorise les exportateurs nippons, dont la valeur des revenus à l'étranger, une fois convertis en yens, s'accroît lorsque la devise nippone diminue. Les fabricants d'électronique en ont profité pour reprendre un petit peu du terrain perdu ces derniers mois à cause, entre autres, de leurs difficultés sur le marché international des télévisions. Sony a rebondi de 3,93% à 926 yens, Panasonic de 5,52% à 573 yens et Sharp, qui évolue à ses plus bas niveaux depuis quatre décennies, de 3,55% à 175 yens. L'autre grand secteur exportateur nippon, celui des constructeurs automobiles, a aussi été dopé: Toyota a accéléré de 3,17% à 3 250 yens, Nissan de 1,82% à 783 yens et Honda de 2,10% à 2 579 yens. Les groupes sidérurgiques, sur la défensive mercredi, se sont fortement repris: Nippon Steel de 4,29% à 170 yens et JFE Holdings de 4,87% à 1.098 yens. Autre gain notable, le fabricant de cigarettes Japan Tobacco s'est envolé de 5,54% à 2 574 yens. Il a annoncé mercredi avoir conclu l'acquisition de la société belge de tabac à rouler Gryson pour 475 millions d'euros.