Bonne fin de semaine pour les marchés Les Bourses européennes en hausse Les Bourses européennes ont bien fini la semaine grâce à la bonne tenue de Wall Street, malgré la légère baisse de moral des consommateurs américains. "Le marché s'est contenté de suivre Wall Street qui a confirmé sa progression après de bonnes statistiques sur le front de l'emploi", a résumé Arnaud de Champvallier, directeur de Turgot Asset Management. Le moral des ménages américains est ressorti en baisse en février, un recul supérieur aux attentes du consensus. "Malgré la récente embellie dans les créations d'emplois et la progression des marchés financiers, la confiance des consommateurs recule, ce qui est décevant mais s'explique par la récente envolée des cours du pétrole", a commenté Inna Mufteeva chez Natixis. L'Eurostoxx 50 s'est adjugé 0,55% A la Bourse de Francfort, le Dax a tenu bon et pu défendre sa position au-dessus des 7100 points, son plus haut depuis près de huit mois: il a pris 0,19% à 7157,82 points et le Mdax des valeurs moyennes 0,22% à 10'749,31 points. Certaines valeurs de l'assurance et de la finance ont pu progresser, dont Allianz (+1,62% à 94 euros), Deutsche Börse (+2,19% à 50,01 euros), et Munich Re (+0,74% à 116 euros), profitant de l'apaisement de la crise en zone euro. A l'inverse, les automobiles étaient victimes de prises de bénéfices, après leurs excellents résultats l'an dernier, au premier chef Daimler (-2,51% à 47,23 euros), ainsi que BMW (-1% à 73,02 euros) et Volkswagen (-0,49% à 141,25 euros). La Bourse de Paris a gagné 0,41%, signant sa huitième séance consécutive de hausse, le CAC 40 terminant juste en-dessous des 3600 points à 3594,83 points. Du côté des valeurs, STMicroelectronics a lâché 2,39% à 6,22 euros, pénalisé par des prises de bénéfices après sa forte progression de la veille à la suite de rumeurs d'OPA sur sa coentreprise ST-Ericsson Veolia Environnement a terminé en tête du CAC 40 (+5,07% à 12,75 euros), après que son P-DG, Antoine Frérot, a annoncé un remaniement du comité exécutif pour accélérer la mise en œuvre de son plan stratégique. EDF (+1,85% à 18,75 euros) n'a pas été affectée par la prolongation de certains travaux sur le bâtiment du réacteur EPR de Flamanville qui ne devraient pas retarder la date de mise en service toujours prévue pour 2016. La Bourse de Londres a fini en hausse, le FTSE-100 gagnant 0,42% à 5965,58 points. Les valeurs financières ont profité du changement de recommandation sur Royal Bank of Scotland, qui a bondi de 6,08% à 28,08 pence et entraîné le secteur. Standard Chartered a pris 2,12% à 1660 pence, Standard Life +1,46% à 251,50 pence, Barclays +1,44% à 252,8 pence. Malgré un rebond du prix du pétrole, les groupes gaziers et pétroliers sont restés à la traîne. Tullow Oil a néanmoins terminé à +2,38% à 1.506 pence après avoir obtenu une confirmation de la présence de pétrole dans son puits Enyenra-3A au Ghana, actuellement en cours d'exploration. L'indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE Mib, a terminé en hausse de 0,52% à 17 081 points. Parmi les progressions, le groupe de BTP Impregilo a pris 4,07% à 3,066 euros, l'assureur Generali 3,30% à 13,46% et le groupe de luxe Salvatore Ferragamo, qui a vu ses résultats bondir en 2011, 2,50% à 15,58 euros. La banque UniCredit a progressé de 1,27% à 4,162 euros, le groupe pétrolier ENI de 1,15% à 18,51 euros et le groupe de télévision Mediaset de 1,09% à 2,22 euros. Le groupe agroalimentaire Parmalat a lâché en revanche 2,62% à 1,819 euro tandis que le groupe automobile Fiat, dont les usines étaient à l'arrêt en raison d'une grève des transporteurs, a reculé de 1,28% à 4,778 euros. L'indice SMI des 20 valeurs vedettes de la Bourse suisse a clôturé en hausse de 0,14% à 6341,33 points, continuant sur sa tendance favorable. L'action Actelion (pharmacie) a fait un bond de 2,86% à 35,55 francs, après des spéculations sur des résultats attendus de tests cliniques. Les bancaires continuent à être bien orientées : Credit Suisse a gagné 1,45% à 27,20 francs, et UBS 0,48% à 13,24 francs. Julius Baer a en revanche baissé de 0,82% à 37,52 francs, à la suite de prises de bénéfices. La Bourse de Madrid a terminé en hausse de 0,71% à 8486,3 points, au terme d'une séance marquée par la publication des chiffres de la dette publique de l'Espagne qui a atteint fin 2011 un record historique, représentant 68,5% du PIB, environ 7 points de plus qu'il y a un an. Les valeurs bancaires ont fini en ordre dispersé: Santander a gagné 0,83% à 6,29 euros et BBVA 0,99% à 6,61 euros. CaixaBank, a elle terminé en baisse de 0,92% à 3,33 euros. Dans le secteur énergétique, le groupe Repsol a perdu 1,36% à 18,92 euros après le feu vert donné à Repsol par le gouvernement à la prospection de pétrole au large de l'archipel des Canaries. L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a gagné 0,94% à 2366,11 points, emmené par le groupe de transformation des métaux Bekaert, qui a bondi de 6,82% à 28,83 euros. Le groupe de distribution Colruyt a également fortement avancé, prenant 3,15% à 30,91 euros, tout comme son concurrent Delhaize (+2,16% à 40,10 euros). Les baisses ont été plus modérées, à l'image de celle du bancassureur KBC, qui a reculé de 0,37% à 20,27 euros. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a pris 0,31% à 336,17 points. La hausse la plus forte a été enregistrée par l'assureur Aegon qui gagne 2,8% à 4,51 euros. La baisse la plus importante a été enregistrée par le brasseur Heineken qui cède 0,89% à 41,44 euros. La Bourse de Lisbonne a fini en baisse de 0,37% à 5572,17 points, pénalisée par les valeurs bancaires. La banque Banif a réalisé la plus mauvaise performance de la séance, perdant 6,09%, suivie par la BES (-2,75%), la BPI (-1,34%) et la BCP (-1,27%). L'opérateur d'autoroutes Brisa a enregistré la plus forte hausse avec un gain de 4,30% devant le cimentier Semapa (+2,38%).
Wall Street finit en recul, sanctionnée par des indicateurs mitigés La Bourse de New York a terminé la semaine en légère baisse, mettant fin à sept séances de hausse consécutives, après la publication d'indicateurs en demi-teinte aux Etats-Unis: le Dow Jones a cédé 0,15% et le Nasdaq 0,04%. Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a lâché 20,14 points à 13 232,62 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,11 point à 3 055,26 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a gagné 0,11% (1,57 points) à 1.405,88 points. A la suite d'une ouverture en légère hausse, le Dow Jones a oscillé autour de l'équilibre tout au long de la séance, avant de terminer en légère baisse. L'indice vedette de Wall Street mettait ainsi un terme à une série de sept séances consécutives de hausse, atteinte la veille pour la première fois depuis le 9 février 2011. En revanche, l'indice Standard & Poor's 500, particulièrement surveillé par les investisseurs en raison de sa diversité, s'est maintenu au-dessus du seuil symbolique de 1 400 points franchi la veille pour la première fois depuis juin 2008. Après une belle période de hausse, et la clôture du S&P 500 au-dessus de 1 400 points, les acheteurs se sont fait moins nombreux à l'approche du week-end, a constaté Marc Pado, de Dowbull.com. Wall Street s'est retrouvée confrontée au contraire à une série de données économiques mitigées aux Etats-Unis. Outre la stagnation de la production industrielle des Etats-Unis en février par rapport au mois précédent, le moral des ménages était en baisse en mars, selon l'indice de confiance des consommateurs américains publié par l'Université du Michigan. Selon une estimation provisoire, l'indice a perdu 1,0 point par rapport à février, pour s'établir à 74,3, son niveau le plus bas depuis décembre. Les analystes tablaient sur une hausse, à 75,8. Par ailleurs, la hausse des prix à la consommation s'est accélérée aux Etats-Unis en février, principalement sous l'effet du renchérissement de l'essence: l'inflation s'est établie à 0,4% par rapport au mois précédent. Bien que conforme aux attentes, il s'agit de la hausse des prix la plus forte mesurée depuis le mois de mars 2011, le renchérissement de l'essence ayant été à lui seul responsable de 80% de cette augmentation. Le marché obligataire a terminé sans direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a légèrement progressé à 2,298% contre 2,281% la veille et celui à 30 ans a fini très légèrement inférieur à 3,411% contre 3,412% la veille. Tokyo: le Nikkei clôture quasi stable, prudence après hausses récentes La Bourse de Tokyo a terminé la semaine quasi stable (+0,06%), les investisseurs étant gagnés par la prudence après les fortes hausses de ces derniers jours. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grignoté 6,55 points à 10 129,83 points. Sur l'ensemble de la semaine, il a gagné 2,02%. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a grimpé de son côté de 0,36%, prenant 3,12 points à 866,73 points. L'activité a été moyenne, avec 2,2 milliards d'actions échangées sur le premier marché. La séance a été moins frénétique que celles des derniers jours, marquées par de nombreux ordres d'achats d'investisseurs excités par la reprise des affaires. Depuis le début de l'année, une vague d'optimisme déferle sur les marchés rassurés d'avoir vu la crise européenne d'endettement s'apaiser et l'économie américaine repartir de l'avant, au moins selon les derniers indicateurs. Le Nikkei a fortement progressé ces dernières semaines, ce qui a incité des opérateurs à calmer le jeu par crainte d'une surchauffe du marché. Cet attentisme est aussi à mettre sur le compte d'une pause dans la dépréciation du yen. "Valeur refuge" des investisseurs en temps de crise, la devise nippone a récemment perdu de l'attrait, au profit de l'euro et surtout du dollar. La flambée du yen de 2011 avait gâté les affaires des groupes exportateurs, dont les marges ont été laminées à l'étranger, aussi l'affaiblissement de la monnaie japonaise arrange-t-elle leurs perspectives. Mais, avant-hier, l'arrêt, au moins temporaire, de ce recul a calmé quelques enthousiasmes. En l'absence de tendance générale clairement identifiable, des évolutions de cours ont été observées surtout pour des actions d'entreprises liées à une actualité particulière. Le conglomérat Hitachi a ainsi bondi de 2,45%, à 501 yens, après avoir relevé sa prévision annuelle de bénéfice net, grâce à la vente plus rentable que prévue de son unité de disque dur. Fast Retailing, la maison-mère de la marque de vêtements Uniqlo, a perdu 1,11% à 17 710 yens. L'enseigne a ouvert son plus grand magasin au monde, avant-hier, dans le quartier tokyoïte de boutiques de luxe de Ginza, le P-DG du groupe y voyant une nouvelle étape dans son expansion, mais ces développements avaient été déjà été pris en compte par le marché. L'entreprise de services financiers Nomura est monté de 1,00% à 404 yens, malgré l'abaissement de la note de sa dette à long terme par Moody's. Les opérateurs ont relevé que l'agence de notation avait assorti sa décision d'une perspective de note "stable", signifiant qu'elle n'avait pas l'intention de l'abaisser à nouveau. Autre gagnant du jour, le groupe d'industrie lourde diversifié Toshiba a grimpé de 3,84% à 379 yens, profitant d'une montée générale du secteur des semi-conducteurs dont il est un des producteurs nippons les plus importants.