Le commissaire principal, Boualamallah Rachid, directeur du bureau de la formation à la Sûreté de la wilaya d'Alger, a appelé, au cours d'une conférence qu'il a animée mercredi, à l'occasion de la Fête nationale de la police, à la nécessité de renforcer le rôle de la société civile et des services de la sûreté à travers la création d'observatoires locaux de prévention contre le crime avec le concours de tous les acteurs de la société. Le commissaire principal, Boualamallah, a également indiqué que "ces structures auxquelles doivent participer la famille éducative, les corps de la sûreté, la société civile et le secteur des affaires religieuses devraient constituer un espace de débat des problèmes de délinquance juvénile, de drogue et de vols afin de tenter d'y trouver des solutions". Et d'ajouter qu'il est nécessaire " d'associer la société civile pour étouffer dans l'oeuf certains fléaux avant qu'ils ne prennent de l'ampleur pour constituer une menace à l'ordre public, et en assurant aux jeunes une prise en charge adéquate". Il s'est, par ailleurs dit indigné par le fait que des protestations puissent dégénérer jusqu'à porter atteinte aux biens d'autrui, agresser les agents de l'ordre, après des matchs de foot, l'affichage de listes de bénéficiaires de logements ou même suite à des accidents de circulation où les routes sont parfois barrées et les sièges de l'administration saccagés. Il dira, néanmoins, que " si ces jeunes ont leurs représentants, il suffira d'engager le dialogue pour éviter de tels actes de vandalisme" avant de préciser que la société civile "se prévaut d'un rôle décisif dans la lutte contre toutes les formes de la criminalité à travers l'encadrement et la sensibilisation des jeunes à la nécessité de faire face à la propagation du crime ". Le mouvement associatif est ainsi appelé à contribuer activement à la prévention de la criminalité en élaborant et en diffusant des programmes de sensibilisation aux dangers que représentent pour l'économie et la sécurité des fléaux tels que la drogue, la contrebande, la contrefaçon et la corruption, a noté le commissaire principal en expliquant que le concours de la société civile est à même d'aider l'Etat à lutter contre ces phénomènes sociaux. Il a, d'autre part, mis en exergue les efforts consentis dans le domaine par les associations de prise en charge des jeunes, celles de réinsertion sociale des détenus, les Scouts musulmans algériens ainsi que les associations de lutte contre la fraude commerciale et la contrefaçon.