Le retour en force des "aoûtiens" qui entendent, coûte que coûte, rattraper leurs vacances après un mois d'abstinence et de jeûne, marqué de surcroît par une canicule exceptionnelle, va crescendo depuis les fêtes de l'Aïd El Fitr. Selon les services locaux de la Protection civile, ils sont entre 80.000 et 100.000 estivants, venus des quatre coins du pays, voire de l'étranger, à avoir afflué durant le dernier week-end vers les plages de cette région, en quête de fraîcheur et de détente. Sur les 25 plages et criques que compte la wilaya d'El Tarf, une quinzaine a été ouverte cette année à la baignade, ce qui n'a pas empêché certaines personnes, notamment des "autochtones", à se rendre à leurs risques et périls, vers "leurs" sites habituels, non surveillés. Pour El Hadj Khier, entouré de ses quatre petits-fils âgés entre 6 et 10 ans, "les jeûneurs qui ont dû patienter tout un mois, ont une sensation spéciale au bord de la grande bleue". Il ajoute qu'en été, "El Tarf se débarrasse de sa longue léthargie hivernale pour ouvrir grand ses bras et accueillir joyeusement ses hôtes d'un jour ou d'un mois, leur offrant ce que dame nature a de donné de mieux pour transformer cette région en un havre de paix unique et ensorcelant". Les nombreux véhicules, immatriculés un peu partout en Algérie, attestent on ne peut mieux du rush sans précédent sur cette région féerique, choisie pour respirer un "bon bol" d'air frais et iodé avant la rentrée sociale et le retour des enfants à l'école.