"Les 1er et 2 octobre 2012, mon pays aura l'honneur d'accueillir à Lima les chefs d'Etat et de gouvernement des Pays arabes et de l'Amérique du Sud, avec de nombreux dirigeants d'affaires des deux régions, pour le 3e Sommet Arabe- Sud-Américain (ASPA)", a indiqué, hier, le ministre péruvien des Affaires étrangères, M. Rafael Roncaglioglo, dans une lettre d'opinion parvenue à notre rédaction via l'ambassade du Pérou à Alger. "Dans un moment d'incertitude économique des autres parties du monde, ces régions réunissent un potentiel énorme pourtant inexploré pour l'échange et la coopération économiques", a poursuivi M.Roncaglioglo, en soulignant que chaque région du monde fait face à ses propres défis audacieux. " L'Amérique du Sud, où la combinaison d'un environnement macroéconomique expansionniste stable et des ressources naturelles ont créé un paramètre attrayant pour les investisseurs internationaux, qui cherchent des occasions de marchés émergents, confronté, toujours, au besoin de transformer leurs hauts taux de croissance, ces dernières années, au développement durable et l'inclusion sociale ", a-t-il précisé. Par ailleurs, le diplomate péruvien a mis en valeur les mutations qu'a connues le Monde arabe ces deux dernières années qu'il a qualifié d'historiques sur les plans politique et social, ainsi que la diversification des structures économiques. "La mondialisation a rapproché nos sociétés. La culture populaire, le sport et la musique ont revigoré, aujourd'hui, le pluri-centenaire patrimoine commun de notre passé. Notre jeune génération est plus anxieuse que jamais, à apprendre des langues et des traditions et à construire des amitiés, par le voyage et les médias sociaux ", explique le diplomate péruvien. Et d'ajouter : " Dans ce contexte, le Sommet ASPA est une occasion pour les pays arabes et sud-américains de montrer au monde une ambition commune : regarder au-delà des défis domestiques actuels et travailler ensemble à former le nouveau monde global, construisant une relation de fort dialogue, de commerce, d'investissement, de coopération et de culture entre nos peuples. C'est en effet le temps pour les Arabes et les Sud-américains de rapprocher leurs cultures vibrantes et leurs économies émergentes", a conclu M. Roncaglioglo, à ce sujet. Notons, à cet effet, que ce Forum, troisième après le Sommet inaugural du Brésil en mai 2005, et celui de Doha en 2009, devait initialement avoir lieu l'an dernier, mais il avait été reporté à deux reprises en raison des évènements qui se sont produits dans le Monde arabe. L'ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva était l'un des initiateurs de ce Sommet latino-arabe qui réunit les 12 pays d'Amérique du sud et les 22 pays de la Ligue arabe, et vise, notamment, à renforcer la coopération et le partenariat entre les deux blocs. Enfin, outre la vocation politique de ce Sommet , les échanges commerciaux latino-arabes ont pratiquement triplés depuis le premier Sommet en 2005, et ce grâces aux multiples processus engagés par ces deux blocs, et qui ont pour objectifs de booster la coopération.