La baisse de la TVA fait aujourd'hui l'unanimité. Le consommateur, comme le producteur, juge que la TVA à 17% est excessive car ses conséquences se répercutent directement sur le pouvoir d'achat des citoyens. Inscrite dans la loi de finances 2007, sa révision est plus que souhaitée dans la prochaine loi de finances complémentaire. Mais celle-ci pourrait ne pas voir le jour, selon Issad Rebrab, PDG de Cevital. Pourtant, l'allégement de la TVA stimulera "le pouvoir d'achat des consommateurs" souligne le PDG de Cevital, invité, hier, de la Chaîne III de la Radio nationale. Ce dernier trouve que le taux de 17% ne doit en aucun cas s'appliquer "aux produits de large consommation ou de première nécessité". Néanmoins, c'est une situation à laquelle est confronté le citoyen. Le mieux serait, ajoute Issad Rebrab, est d'appliquer "la TVA à 17% sur les produits de luxe". Et le P-DG de Cevital de s'interroger ! "est-ce que le sucre, l'eau minérale ou encore l'huile sont des produits de luxe ?". Bien évidemment non et Issad Rebrab s'appuie sur l'exemple qui nous vient de nos voisins. Le prix du sucre par exemple "est moins cher en Algérie mais hors taxe car il est cédé à 41,90 DA le kg contre 42,67 et 42,50 respectivement en Tunisie et au Maroc". Toutefois, la TVA dans ces deux pays est largement inférieure à celle appliquée chez nous. "En Tunisie la TVA sur les huiles est de 0%" dira-t-il encore. Pour le patron de Cevital, l'Algérie a les moyens de revoir à la baisse la TVA ou de la supprimer sur les produits de première nécessité car elle "dispose d'un matelas financier assez conséquent". C'est le cas, fait-il savoir, de "la France qui applique une TVA à 5% seulement". Une façon comme une autre pour "aider le pouvoir d'achat des citoyens". En tout cas, le patron de Cevital a souligné qu'il avait saisi officiellement l'ancien ministre des Finances, Mourad Medelci, actuellement ministre des Affaires étrangères, sur cette question mais "la réponse tarde à venir". Pour Issad Rebrab, les producteurs n'ont rien à perdre dans cette affaire, puisqu'ils répercutent le montant de la TVA sur les produits sauf que le souci majeur "reste le pouvoir d'achat". Il faut dire, néanmoins, que la TVA à 17% n'est pas la seule cause de la flambée de certains produits. En cause également, l'augmentation "des prix des matières premières sur le marché mondial comme c'est le cas des huiles végétales qui ont vu leurs prix doubler". Issad Rebrab affirme que le "recours à l'éthanol ou au bio diesel est à l'origine de l'augmentation des prix de ces matières premières".