L'intégrité de l'euro est menacée face aux signes avancées d'un délitement du marché unique des capitaux en Europe, a mis en garde un membre du directoire de la BCE, Benoît Coeuré, rappelant que la BCE étudiait une intervention sur le marché obligataire de court terme. Nous voyons les signes avancés d'un délitement du marché unique des capitaux en Europe, a-t-il déclaré lors de l'Université d'été du Medef, ajoutant que nous avons l'euro mais nous n'avons de fait plus de libre circulation des capitaux. Le plus grand risque pour l'euro ce n'est pas la spéculation financière mais le manque de confiance dans l'euro, a-t-il ajouté, à une dizaine de jours d'une réunion du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale, très attendue par les investisseurs. A ce titre, il est très important que les banques continuent de prêter au-delà de leurs frontières, a-t-il ajouté. Conformément à la position déjà exprimée par le président de l'institution de Francfort, Mario Draghi, M. Coeuré a rappelé que la BCE ferait tout ce qui est dans son possible dans le cadre de son mandat pour protéger l'intégrité de l'euro. Nous étudierons toutes les voies pour que la liquidité créée par la BCE parvienne aux entreprises et aux ménages, a-t-il poursuivi, rappelant que la BCE réfléchissait à la possibilité d'intervenir sur le marché obligataire de court terme, une perspective guettée par les marchés. Ces interventions seraient soumises à des conditions, par exemple une demande d'aide formelle aux programmes de soutien mis en place par la zone euro (FESF et ESM), a-t-il ajouté.