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La BCE va racheter sans limite de la dette des Etats de la zone euro: L'institution sort l'artillerie lourde pour enrayer la crise
Publié dans Le Maghreb le 08 - 09 - 2012

La Banque centrale européenne (BCE) a décidé, avant-hier, de frapper fort face à ceux qui doutent de la viabilité de la zone euro et de la monnaie unique, annonçant entre autres un programme illimité de rachat de dette des pays les plus fragiles, comme l'Espagne ou l'Italie. Ce nouveau programme, soumis à condition et baptisé "Outright monetary transactions" (OMT), va prendre la suite de celui lancé en mai 2010, lors de la première crise grecque, le SMP. Ce dernier s'est montré incapable d'éviter l'aggravation de la crise de la dette, car limité en temps et surtout en montant. L'OMT se justifie par "les perturbations graves observées sur le marché des obligations publiques qui proviennent de craintes infondées de la part des investisseurs sur la réversibilité de l'euro", a déclaré le président de la BCE Mario Draghi, lors de sa conférence de presse mensuelle à l'issue de la réunion du conseil des gouverneurs de l'institution de Francfort. Ce programme sera toutefois enclenché à la condition stricte que les Etats qui souhaitent en bénéficier aient auparavant fait appel à l'aide des fonds de secours européens, le FESF, provisoire, et le MES, son futur successeur. En clair, il faudra qu'un pays comme l'Espagne, très réticent jusqu'à présent, réclame officiellement cette aide avant qu'elle ne puisse être mise en œuvre. Les places boursières, qui craignaient que la BCE tergiverse après avoir promis cet été une action d'envergure, ont salué ces annonces, la plupart évoluant en nette hausse. Pour Holger Schmieding, économiste à la banque Berenberg, M. Draghi a "tenu parole". "Après une année au cours de laquelle la BCE a laissé le tumulte sur les marchés obligataires empêcher la transmission de sa politique monétaire, elle s'attaque au cœur du problème de la crise de la zone euro" et signifie qu'elle ne "laissera aucun membre solvable de l'euro faire faillite", ajoute-t-il. Selon lui, les investisseurs qui ont appris à ne pas se mettre en travers du chemin de la Banque centrale américaine, la Fed, vont désormais réaliser qu'il ne faut pas non plus se frotter à la BCE. En Espagne, où le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, recevait la chancelière allemande Angela Merkel, au même moment, les deux dirigeants ont refusé de commenter les décisions de la BCE. Alors que Madrid, en proie aux attaques des marchés, devrait être le premier bénéficiaire de l'action de la BCE, M. Rajoy, s'est contenté de déclarer: "Quand j'aurai du nouveau, je vous le dirai". L'Espagne, qui a déjà adopté des mesures d'austérité douloureuses, se refuse pour l'instant à faire appel à une aide globale européenne -après celle obtenue pour ses banques- tant qu'elle ne sait pas ce qu'il lui sera demandé comme sacrifice. Mme Merkel, a elle aussi éludé la question: "la conférence de M. Draghi, a lieu en ce moment", a-t-elle dit, alors que l'annonce du nouveau programme d'achat de la BCE avait déjà été rendu public. "La BCE agit dans le cadre de son indépendance et de son statut", a-t-elle toutefois ajouté, alors que la banque centrale allemande a confirmé son opposition au rachat de dette publique, qu'elle assimile à une manière détournée de financer les déficits publics, ce qui est interdit à la BCE. M. Draghi, a indiqué que le nouveau programme avait été voté à l'unanimité du conseil des gouverneurs de l'institution moins une voix, celle donc de Jens Weidmann, président de la Bundesbank. Dans un communiqué, avant-hier après-midi, la Bundesbank a réitéré ses critiques. "Si ce programme conduit les Etats à repousser les réformes nécessaires, cela va de nouveau saper la confiance dans la capacité des responsables politiques à résoudre la crise", a-t-elle estimé. Le programme OMT doit se concentrer sur les obligations de court et moyen termes, "entre un et trois ans", a déclaré M. Draghi, précisant que trois ans était "la maturité la plus efficace pour atteindre les objectifs". Contrairement au scénario qui avait circulé dans la presse, la BCE ne va pas viser de niveaux spécifiques sur les écarts de taux d'emprunt (spreads) entre les Etats de la zone euro au-delà desquels elle interviendrait automatiquement en achetant des titres de dette. La BCE va par ailleurs de nouveau alléger ses critères pour les garanties (collatéraux) qu'elle exige des banques de la zone euro en contrepartie des prêts qu'elle leur accorde via ses opérations de refinancement. Elle a en revanche laissé son principal taux directeur à 0,75%, son plus bas niveau historique. Peu d'analystes attendaient une nouvelle baisse de ce baromètre du crédit en zone euro, alors que la précédente en juillet n'avait eu que peu d'effet, de l'aveu même des dirigeants de la BCE.
La BCE devrait aider à rétablir la confiance des investisseurs
L'annonce par la Banque centrale européenne (BCE) qu'elle va intervenir sur le marché de la dette devrait aider à rétablir la confiance, a estimé le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn, tout en invitant les Etats à continuer leurs efforts budgétaires. Le nouveau programme de rachat de dette de la BCE devrait aider à rétablir la confiance des investisseurs dans le marché de la dette, a affirmé M. Rehn, après la réunion de l'institut monétaire à Francfort. Dans le même temps, les gouvernements des Etats membres vulnérables de la zone euro doivent continuer de mener des actions déterminées pour assainir les finances publiques et renouer avec une croissance durable et des créations d'emplois. La poursuite de ces politiques reste la responsabilité des gouvernements concernés, a estimé le commissaire européen dans un communiqué. La Commission se tient prête à jouer son rôle concernant la surveillance renforcée des conditions exigées des pays en échange d'aide, a-t-il ajouté.
Une action saluée par les dirigeants européens…
Le président français François Hollande, et le Premier ministre britannique David Cameron, ont salué j à Londres le nouvel arsenal de sauvetage de la zone euro annoncé par la Banque centrale européenne (BCE). Je respecte l'indépendance de l'institution mais je considère qu'elle a agi en conformité au mandat qui lui est confié en veillant à la stabilité des prix et à la croissance en Europe, a déclaré M. Hollande, devant la presse, aux côtés de David Cameron. La BCE est plus proche que jamais de ce que souhaitait le gouvernement britannique depuis deux ans, a renchéri M. Cameron, en rappelant qu'il souhaitait qu'elle se tienne fermement derrière l'euro et soutienne puissamment ses (propres) déclarations par du financement et un plan clair. Je pense que nous sommes plus proches de cela aujourd'hui que nous ne l'avons été depuis très longtemps, a-t-il insisté, saluant chaleureusement ce que Mario Draghi, (le président de la BCE) et la BCE ont fait. La BCE a été également en cohérence avec ce que nous avons décidé lors du Conseil européen des 28 et 29 juin, s'est félicité pour sa part le président français. François Hollande, a relevé la possibilité pour les Etats qui en feraient la demande, non seulement d'avoir un soutien qui leur serait apporté par le mécanisme européen de stabilité, le MES, mais aussi de bénéficier d'une intervention illimitée de la Banque centrale européenne. D'une manière générale, le président français a estimé que la France et le Royaume-Uni ne sont pas dans la même situation à l'égard de la zone euro mais ont les mêmes intérêts. C'est clairement quelque chose d'important pour les pays de la zone euro mais aussi pour des pays comme le Royaume-Uni, dont la zone euro est l'un des principaux partenaires commerciaux, a confirmé David Cameron. Nous souhaitons, les uns comme les autres, Français et Britanniques, qu'il y ait des décisions qui soient prises au prochain Conseil européen du mois d'octobre pour que les questions relatives à la Grèce et à l'Espagne soient enfin réglées, a ajouté M. Hollande. Selon lui, les Européens sont en train de régler les problèmes qui leur étaient posés depuis trop longtemps et la Banque centrale européenne y contribue utilement, notant qu'elle avait également réaffirmé l'irréversibilité de la zone euro et donc son intégrité. C'est pour la France un élément essentiel car nous partageons pleinement cet objectif, a encore noté le président français qui a de nouveau plaidé pour la mise en œuvre du pacte de croissance décidé par le sommet européen de la fin juin. François Hollande, a appelé les pays européens membres de la zone euro, comme les autres, telle la Grande-Bretagne, à agir en bonne coordination pour soutenir autant que possible l'activité économique du continent.
…Monti et Barroso saluent un pas en avant important
Le président du Conseil italien Mario Monti, a qualifié de pas en avant important les décisions de la Banque centrale européenne (BCE) annoncées par son patron Mario Draghi, qui, pour le président de la Commission José Manuel Barroso, respectent son indépendance. Le nouveau programme de rachat de dette de la BCE constitue un pas en avant important qui mène vers une gouvernance plus satisfaisante de la zone euro, a déclaré le chef du gouvernement italien lors d'une conférence de presse aux côtés du président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Ces déclarations précédaient un entretien des deux hommes. L'Italie continue à aller de l'avant de manière disciplinée, sur la route des réformes, ce qui pourrait ne pas rendre nécessaires ces aides, a estimé M. Monti en répondant à une question sur l'activation pour l'Italie de mécanismes contre l'écart des taux d'emprunt entre divers pays européens. Le mot " aides " est dédramatisé : à partir d'aujourd'hui, il y a des possibilités dans l'Union européenne pour faire face à ces problèmes, s'est-il félicité. A propos de leur entretien, M. Monti, a indiqué qu'il comptait discuter avec M. Barroso, de mesures à court terme pour la stabilisation financière et de mesures à moyen terme pour le renforcement de l'union économique et monétaire. Tout en se refusant à commenter directement les annonces faites plus tôt par la BCE en faveur des pays européens les plus touchés par la crise de la dette, M. Barroso, a salué le fait que la BCE agisse totalement dans son mandat et en pleine indépendance. J'ai beaucoup apprécié le fait que, dans le cadre de sa propre indépendance qui doit être respectée par tous les Etats membres, une telle décision soit arrivée de la BCE, a-t-il dit. Je pense que la BCE agit pleinement dans son mandat de maintien de l'intégrité de la politique monétaire. Il s'agit de fait d'une partie très importante de son mandat, comme l'est bien sûr de maintenir la stabilité des prix, a ajouté le président de la Commission. La BCE ne peut pas et ne devrait pas financer les gouvernements, a-t-il rappelé. Mais, dans une situation où il n'y a pas d'intégrité de la politique monétaire, si les gouvernements s'engagent formellement à une discipline stricte, si c'est approprié et dans le mandat de la BCE, ils peuvent et ils devraient agir, a-t-il observé. La Banque centrale européenne a décidé de frapper fort face à ceux qui doutent de la viabilité de la zone euro et de la monnaie unique, annonçant entre autres un programme illimité de rachat de dette des pays les plus fragiles, comme l'Espagne ou l'Italie. M. Barroso, a qualifié le parcours de réformes poursuivi par le gouvernement Monti de voie juste même si c'est une course d'obstacles, l'invitant à ne pas choisir une voie rapide qui risquerait de conduire à une impasse et invitant les Italiens à la patience et la persévérance. M. Monti, s'est plaint à plusieurs reprises ces derniers mois d'un niveau trop élevé du spread italien (l'écart entre les taux d'emprunt obligataires du pays et ceux de l'Allemagne), ne manquant jamais de souligner les efforts d'assainissement menés par son gouvernement depuis novembre 2011. Cet écart est actuellement de 400 points alors que la Banque d'Italie a jugé dans une étude récente qu'il devrait être de 200 points, sur la base des fondamentaux économiques italiens.
… Le FMI prêt à coopérer avec la BCE, assure Lagarde
Le FMI est prêt à coopérer avec la Banque centrale européenne (BCE) qui a annoncé un nouveau programme de rachat d'obligations publiques dans la zone euro, a annoncé sa directrice générale Christine Lagarde dans un communiqué. Nous saluons vivement le nouveau schéma d'intervention de la BCE sur le marché de la dette des Etats. Le FMI se tient prêt à coopérer dans la limite de son mandat, a déclaré Christine Lagarde. Dans son intervention, avant-hier, M. Draghi, a appelé le FMI à participer à ce programme qui vise à remédier aux graves difficultés de financement que rencontrent plusieurs pays de la zone euro. La participation du FMI est souhaitable pour concevoir les conditions spécifiques qui seront demandées aux pays et pour surveiller l'application de ce programme, avait précisé le président de la BCE. Selon Mme Lagarde, l'annonce de M. Draghi, marque un pas important vers le renforcement de la croissance et de la stabilité dans la zone euro. La mise en œuvre de ce nouveau programme d'intervention va aider les pays à se financer à un coût raisonnable au moment où ils procèdent à des ajustements macro-économiques, a-t-elle détaillé.


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