Mis à part les nombreux projets qui concernent l'édition, le théâtre, la chose plastique, la grande fête de la culture arabe, qui débutera à Alger en fin d'année, a consacré un long dossier à l'image et au son. Une excellente nouvelle qui mettra certainement du baume dans les cœurs de réalisateurs sincères qui, souvent, tournent en rond, faute de moyens de production et surtout après la fermeture des trois entreprises de productions cinématographique , (ANAF , CAAIC, ENPA) en 1998. Pour le très attendu événement de “Alger, capitale de la culture arabe 2007”, 22 contrats de projets de production de films ont été d'ores et déjà, remis, au siège des activités de cette manifestation, aux réalisateurs devant participer à ce rendez-vous. Ce projet comprend pas moins de 72 projets, entre longs et courts métrages documentaires, téléfilms... Il faut savoir que les premiers contrats conclus entre les réalisateurs et l'Office national des droits d'auteurs et des droits voisins, (ONDA) portent sur 22 longs métrages et téléfilms. Ces derniers ont été remis par Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, en présence de Kamel Bouchama, coordonnateur de la commission d'organisation de la manifestation “ Alger capitale de la culture arabe 2007 ”. Une enveloppe de 35 milliards de centimes a été consacrée au soutien à la production de tous les projets approuvés par la commission chargée du cinéma. Chaque projet de film long métrage bénéficiera de 10 millions de dinars alors que les 11 projets de téléfilms se verront attribuer entre 3 et 6 millions de dinars chacun. Les films documentaires, qui seront au nombre de 32, bénéficieront quant à eux, d'un soutien de 2 à 4 millions de dinars. La ministre de la Culture a insisté sur l'importance de cette enveloppe, consacrée par l'Etat au soutien à la production cinématographique dans le cadre de cette manifestation. Toumi a affirmé, par ailleurs, le souci des organisateurs de la manifestation de réaliser tous ces projets avant 2007, d'autant, a-t-elle dit, que la capitale organisera la première édition du festival international d'Alger du cinéma en décembre 2007. Pour la réalisation effective et rapide de ces projets, les organisateurs de cette manifestation appellent les autres parties à leur apporter leur soutien, notamment l'ENTV et le Fonds d'aide aux techniques et à l'industrie cinématographique (FDATIC). Plusieurs films sont déjà en cours de réalisation dont trois sont au stade de finalisation. Il s'agit de Morituri de Akacha Touita, un film qui a été adapté de l'œuvre de Yasmina Khadra et qui était déjà en montage financier depuis plus de deux ans, Les Vivantes de Saïd Ould Khalifa et de Mimouna de Nadia Chirabi, un autre film dont le tournage avait démarré, il y a également plus de deux années. Parmi les projets de films long métrage ayant obtenu les contrats de production, figurent, notamment, L'Andalou de Mohamed Chouikh, Voyage à Alger de Abdelkarim Behloul, Le clandestin 2 de Benamar Bakhti et La dernière solution de Rachid Benallal. L'argent de mon pays de Fatima Belhadj et le Prix de la liberté de Bouchouchi figurent parmi les téléfilms concernés par les contrats remis. Une remarque : certains noms de l'image et du son qui n'ont pas l'habitude de bénéficier d'aide sont, cette fois-ci, sur la liste des bénéficiaires. Il s'agit de Rachid ben Allel par exemple, de Bakhti qui a traîné en longueur (plus de dix ans) son Clandestin 2 pour cause de montage financier, de Mohamed Chouikh qui n'a tourné aucune image depuis L'arche du désert, sorti il y a plus de six années…. Des noms qui émergent de nouveau et qui donnent l'impression que les jeux ne sont pas faits d'avance. Tant mieux !