Les cours du pétrole ont clôturé en hausse, avant-hier, à New York, portés par les mesures inédites de soutien à l'économie américaine annoncées la veille par la Réserve fédérale américaine (Fed) et par les risques géopolitiques au Moyen Orient. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre a gagné 69 cents, à 99,00 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il avait dépassé brièvement la barre des 100 dollars dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, valait 116,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 84 cents par rapport à la clôture de la veille. Avoir atteint le niveau des 100 dollars est important mais après avoir testé ce seuil, les courtiers ont un peu réfréné leurs ardeurs, a indiqué Matt Smith, de Summit Energy, soulignant que le sentiment positif engendré par l'arsenal de mesures dévoilé par la Fed demeurait. L'institution a en effet annoncé la veille qu'elle allait désormais racheter certains titres adossés à des créances immobilières, à raison de 40 milliards de dollars par mois, et ce jusqu'à une amélioration significative du marché du travail. La banque centrale américaine promet également de maintenir son taux directeur quasi nul jusque mi-2015 au moins, si nécessaire. La Fed a rouvert son pot de miel ce qui a aidé les cours du pétrole à sortir de la fourchette étroite où ils étaient restés cantonnés ces derniers jours, a remarqué Jack Pollard, analyste du courtier Sucden. Ces mesures participent par ailleurs à l'affaiblissement du billet vert, rendant ainsi plus attractifs les achats de brut libellés en dollar par les investisseurs munis d'autres devises. Le prix du brut était aussi porté par les inquiétudes sur la situation au Moyen-Orient, où des dizaines de milliers de personnes ont manifesté, avant-hier, contre les Etats-Unis pour dénoncer un film réalisé aux Etats-Unis dénigrant l'islam. Ces problèmes de la sécurité dans cette importante région productrice de pétrole alimentaient les craintes sur une perturbation de l'offre de brut. La hausse des cours était toutefois limitée par de nouvelles rumeurs sur l'utilisation des réserves stratégiques de pétrole des Etats-Unis. Si on dépasse les 100 dollars de façon durable, ça va faire les gros titres, incitant l'administration à agir pour tenter de contenir les prix, a souligné M. Smith. En Asie, le pétrole poursuivait sa hausse, avant-hier matin, après les nouvelles annonces de la Réserve fédérale des Etats-Unis visant à soutenir l'économie du pays, premier consommateur au monde de brut. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre gagnait 65 cents, à 98,96 dollars, dans les échanges électroniques matinaux en Asie. Le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance prenait 56 cents, à 116,44 dollars.