L'opposition gabonaise a persisté, avant-hier, dans sa demande d'une conférence nationale devant déboucher sur une alternance politique, alors que les partis favorables au président Ali Bongo ont rassemblé plusieurs milliers de militants pour refuser cette proposition. Le président Bongo, lors d'un discours devant les deux chambres réunies en Congrès extraordinaire mercredi, avait balayé l'idée d'une conférence nationale, estimant qu'il s'agissait d'un véritable coup d'Etat constitutionnel. Le représentant de l'Union des forces du changement (UFC) - plate-forme regroupant tous les principaux partis, fondée le 9 septembre - l'ancien ministre Pierre Maganga Moussavou, a affirmé: Nonobstant le refus de dialogue par Ali Bongo et pour éviter les conséquences regrettables qui peuvent en découler, l'UFC croit fermement à la Conférence nationale souveraine. M. Maganga Moussavou a estimé que le refus du dialogue les parodies d'élection, le favoritisme, l'accaparement des moyens de l'Etat, le chômage la privation des libertés essentielles que sont le logement, l'éducation et la santé, les coupures d'électricité et d'eau la cherté de la vie étaient des formes de violence devant lesquelles tout peuple, même adepte de la non-violence, ne peut qu'être excédé et opposer la résistance si ce n'est la contre-violence. Depuis le retour au Gabon de M. Mba Obame, le 11 août, l'opposition s'est mobilisée autour du thème de la conférence nationale qui réunirait les partis de l'opposition, le pouvoir et des représentants de la société civile à l'image de celle qui avait donné naissance au multipartisme en 1990 afin d'élaborer une nouvelle Constitution et d'organiser la tenue d'élections générales.