Les enquêteurs français et les experts d'un laboratoire suisse collaboreront à l'enquête sur la mort du dirigeant Yasser Arafat et pourront, le cas échéant, ouvrir sa tombe, indiquent vendredi des sources officielles palestiniennes et proches du dossier. Le neveu de Yasser Arafat et président de la Fondation Yasser Arafat, Nasser al-Qidwa, a déclaré, jeudi dernier être opposé à des prélèvements sur la dépouille, dans le cadre d'une enquête ouverte en France pour assassinat, estimant qu'un documentaire d'Al-Jazeera avait apporté la preuve matérielle de son empoisonnement par Israël. Il a été décidé de la venue à Ramallah de l'équipe des enquêteurs français, simultanément avec celle des experts de l'Institut de radiophysique Centre médical universitaire de Lausanne, pour prélever des échantillons du corps du défunt président Yasser Arafat, a indiqué une source palestinienne proche du dossier. Cette mission aura lieu quelques jours après le huitième anniversaire de la mort d'Arafat, le 11 novembre prochain, a-t-on ajouté. L'Autorité palestinienne a décidé d'unir les efforts et les travaux de la commission palestinienne, des enquêteurs français et des experts suisses sur la mort d'Arafat et consent à une ouverture de sa tombe pour prélever des échantillons de sa dépouille si cela est utile pour parvenir à la vérité, a dit de son côté le chef de la commission d'enquête palestinienne, Taoufiq Tiraoui. L'ouverture de la tombe du défunt président pour prélever des échantillons exige une décision de l'Autorité palestinienne, qui a déjà été communiquée, ainsi qu'une décision familiale, a-t-il déclaré. Pour nous, la famille, ce sont sa femme, Souha, sa fille, Zahwa, et le représentant de la famille, le neveu Nasser Al-Qidwa, mais, dans la pratique des pays occidentaux, la famille est représentée uniquement par sa femme et sa fille. Par conséquent, les enquêteurs et l'équipe suisse viendront pour prélever des échantillons, a-t-il estimé.