Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a apporté hier des précisions sur la notification des crédits dans le cadre de la mise en œuvre la loi de Finances complémentaire pour 2007. Une procédure qui permet "d'engager rapidement l'application des dispositions nouvelles et de permettre la mise en application de leur programme". La nouvelle loi de finances complémentaire aura apporté une réévaluation des programmes de 745.4 milliards de DA, soit une augmentation de 57% des crédits. Elle touche le Programme de soutien à la croissance économique, (73 %) le Programme spécial Sud pour 82.5 milliards de DA, soit 11 %, et enfin le Programme Hauts-Plateaux pour 119.8 milliards de DA (16 %). Ces réajustements sont concentrés dans une proportion de 83% sur cinq secteurs : le rail, l'hydraulique, les routes, le logement, les infrastructures considérés comme des secteurs porteurs. Ils sont qualifiés aussi par le ministre de piliers de la croissance économique qui doivent inciter à davantage d'investissement. Quant aux nouvelles mesures prévues pour 2008 et ce par rapport aux demandes de baisse de l'impôt sur le revenu ( impôt forfaitaire et IBS ) et la TVA formulées par les chefs d'entreprise, le ministre s'est contenté de dire que "le projet de loi de finance 2008 est encore à l'étude". Idem pour les mesures d'augmentation du prix du gasoil et la baisse de celui de l'essence et du GPL. C'est la loi de finances 2008 qui s'en occupera et tout cela ne dépasse pas, présentement, le stade des études. M. Djoudi a rappelé que le budget a connu une croissance par rapport à la loi de finances initiale de l'ordre de 323 milliards de DA au moment où un taux de croissance des recettes de l'ordre de 1.6% est enregistré. Il a justifié ces augmentations par le doublement de l'indemnité du salaire unique qui passe de 400 à 800 DA, de l'augmentation de 33% de la pension d'handicapé qui passe de 3 000 à 4 000 DA par mois à la prise en charge financière du programme de soutien au prix du lait qui aura nécessité une dotation de 1.9 milliard de DA. Par ailleurs la loi de finances complémentaire pour 2007 couvre aussi les implications financières de la prise en charge de 50 % de la facture d'électricité pour les régions du Sud, ainsi que les charges dues aux nouvelles recrues au profit de la santé et de l'éducation nationale, soit un effectif de 17 000 postes budgétaires. M. Djoudi prévoit que les déséquilibres qui pourraient en découler seront compensés par le fonds de régulation alimenté par les recettes des hydrocarbures.