L'immigration clandestine, un véritable casse-tête pour les Européens. En pour en finir avec, leur commissaire chargé de la Justice et de l'Intérieur, M. Franco Frattini, viens tout juste de lever le voile sur les nouvelles mesures, destinées à lutter contre ce mal venu d'Afrique : le continent de toutes les misères. M. Frattini a précisé, jeudi, que ces "nouvelles" mesures visent à renforcer l'approche globale tracée par l'EU à l'égard des migrations. Elles proposent, selon lui, des formules palpables susceptibles de gérer l'afflux des immigrants. Il s'agira, entre autres, de cerner la demande européenne pour mieux gérer que l'offre africaine. C'est pour cela, d'ailleurs, que la Commission européenne propose de créer des équipes chargées de soutenir cette opération et d'apporter l'expertise et le savoir nécessaires pour rendre plus performantes les prestations opérationnelles et administratives des pays africains. Ainsi donc, l'EU exprime son souhait de création des "portails européens sur la mobilité de l'emploi" qui auront pour principale tâche de renseigner les Africains quant aux " possibilités d'emploi en Europe". L'éventuel encouragement de la venue en Europe de travailleurs qualifiés, africains doit également passer par l'installation, en Afrique, des "centres de migration". Une fois créés, ces centres se chargeraient de promouvoir la formation professionnelle, des programmes de développement ou encore des cours de langues en vue d'augmenter les chances des candidats à l'immigration de "trouver un emploi légal" en Europe. Tout ce travail devrait se couronner par l'élaboration, par la commission européenne et en concertation avec les Etats membres, des "programmes de mobilité" pour gérer la circulation légale entre l'UE et les pays africains et regrouper les possibilités d'emploi en l'Europe. Parallèlement à cette politique migratoire "accompagnée " et ces propositions qui se veulent un compromis entre l'immigration illégale, incontrôlée, et l'immigration choisie, les Européens ambitionnent également de renforcer la surveillance de ces frontières maritimes. Cette mesure, qui nécessite selon Bruxelles une coopération "politique et opérationnelle "avec les pays d'Afrique du Nord pour des objectifs à long terme devrait ce concrétiser par le renforcement des patrouilles côtières. En ce sens, l'UE envisage d'organiser des patrouilles maritimes mixtes, à partir du printemps 2007, dans trois régions de la Méditerranée (Est, Centre et Ouest). Les Français et les Espagnols assureront les patrouilles, en Méditerranée occidentale, souligne, M. Frattini pour qui la présidence finlandaise de l'Union européenne a mis cette question au cœur des priorités qui seront soumises au sommet de l'Union, prévu durant le mois de décembre encore. L'efficacité des moyens communautaires mis en place pour faire face à l'afflux d'immigrants aux Iles Canaries sera, en ce sens, un bel exemple pour les Européens.