Aucune compagnie aérienne privée n'obtiendra son autorisation d'exploitation avant l'année 2009, date à laquelle la restructuration de la compagnie nationale Air Algérie devrait s'achever. Cette annonce a été faite, mercredi passé, à Alger par le ministre des Transports, M. Mohamed Maghlaoui. Invité du Club excellence management MDI Business School où il a répondu à des questions relatives aux retards des vols d'Air Algérie et les moyens d'améliorer la qualité de ses prestations, il a fait savoir que les carences d'Air Algérie seront analysées par une étude qui est actuellement en cours, affirmant, par ailleurs, que la réalisation des grands ouvrages de transport est des prérogatives de l'Etat algérien. Ce dernier ouvrira, cependant, le champ de la gestion de ses infrastructures aux entreprises privées qui ont prouvé leur compétence et leur savoir-faire. Indiquant que même si, dans une première étape, la gestion de la nouvelle aérogare d'Alger a été confiée à ADP (Aéroports de Paris), la gestion du Métro d'Alger pourrait être confiée au secteur privé national, mais il doit faire ses preuves. Car, "il y a une volonté d'introduire le privé dans la gestion des infrastructures et c'est une volonté affirmée du gouvernement ", dira, M. Maghlaoui pour qui il ne sera pas permis de gérer les nouvelles infrastructures, qui ont coûté très cher, par la bricolage. Dans un autre chapitre, M. Maghlaoui, évoquera la situation des infrastructures portuaires. Ces dernières sont, selon lui, loin d'être performantes, et ce à cause de leur rendement qui est de 9 conteneurs traités en moyenne par heure et le coût élevé du passage du conteneur. Un rendement très faible par rapport aux ports des pays développés du bassin méditerranéen : 30 conteneurs par heure. Cette situation n'est pas une fatalité. Car, le rendement du port de Béjaïa (24 conteneurs par heure) est la preuve que les choses pourront changer, notamment dans le cadre du partenariat. Le ministre a également pointé du doigt la durée de séjour au port d'un conteneur, indiquant que les ports algériens sont "loin d'être compétitifs et à cela s'ajoute le fait que seulement 10 % du fret est traité par le pavillon national ". Par ailleurs, et à une question sur la progression alarmante du nombre des accidents de la route en dépit des mesures draconiennes adoptées par le gouvernement en 2005, le ministre a réitéré la possibilité de réviser une fois de plus, le code de la route. Faisant un parallèle avec l'année 2005, M. Maghlaoui a indiqué que le bilan (partiel) de 2006 montre une baisse de 500 blessés par rapport à l'année précédente mais malheureusement il y a un relâchement à la fin de l'année en cours. Le ministre a, dans le même contexte, sévèrement critiqué les méthodes de l'enseignement du code de la route assuré par les auto écoles "qui n'ont pas évolué depuis 1962" et a promis la création prochaine du Centre national du permis de conduite, un "pôle d'excellence" en matière de formation.