Au dernier jour de campagne, le président du Venezuela, Hugo Chavez, qui brigue demain un nouveau mandat de six ans, a rassemblé jeudi dernier des centaines de milliers de partisans à Caracas tandis que son principal opposant Henrique Capriles Radonski bouclait une tournée marathon en province. Dans la capitale, Hugo Chavez a mobilisé plusieurs centaines de milliers de personnes sous une pluie diluvienne pour un meeting qui devait être ponctué de trois discours. Dans une brève allocution, la seule en raison des mauvaises conditions météo, le président sortant a salué cette avalanche bolivarienne venue l'acclamer sur l'avenue Bolivar, dans le centre de la capitale vénézuélienne, aux cris de Ouh ! Ah ! Chavez ne s'en va pas ! Vêtu d'un blouson imperméable sombre, M. Chavez a appelé ses partisans à se mobiliser très tôt demain et à surveiller les opérations de vote pour que l'opposition ne crie pas à la fraude. Tout le monde doit voter Chavez le 7 octobre, a-t-il affirmé. De son côté, M. Capriles, 40 ans, qui a comblé une bonne partie de son retard dans les sondages à la faveur d'une longue campagne de terrain, achevait sa tournée par des rassemblements dans les Etats de Cojedes (centre), Apure (sud-ouest) puis Lara (nord-ouest), où il devait prononcer son dernier discours. A San Fernando de Apure, il a appelé les Vénézuéliens à laisser de côté la division, la confrontation et les combats, alors que le pays est scindé entre pro et anti-Chavez. Près de 19 millions de Vénézuéliens sont appelés demain à désigner leur futur président. Outre les deux principaux concurrents, quatre autres candidats issus de petits partis participent au scrutin. Hugo Chavez demeure favori dans les sondages, bénéficiant, selon les dernières enquêtes, d'une dizaine de points d'avance sur le candidat investi par une trentaine de partis d'opposition. Le président sortant a récemment assuré qu'il était guéri de son cancer diagnostiqué en juin 2011 et capable de gouverner au moins jusqu'en 2019.