Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté unanimement vendredi soir la résolution de soutien à une force militaire sous direction africaine chargée d'aider l'armée malienne à chasser les islamistes armés qui se sont emparés de la moitié nord du pays et en font une plaque tournante du terrorisme lié à Al-Qaïda. La résolution, proposée à l'initiative de la France, condamne "les violations des droits de l'Homme commises dans le nord du Mali par des rebelles armés, des groupes terroristes et extrémistes". Le président français François Hollande a souligné vendredi lors d'un déplacement au Sénégal que la résolution permettrait "de donner un cadre légal à ce que les Africains décideront eux-mêmes d'engager".M. Hollande a également réaffirmé que la France n'enverrait pas de troupes au sol mais était prête à fournir un appui logistique, matériel, et de formation, dans le cadre de l'intervention militaire envisagée dans le pays. Le projet de résolution donne 45 jours au secrétaire général Ban Ki-moon pour aider le Mali, la CEDEAO (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) et l'Union africaine (UA) à élaborer les plans destinés à récupérer le territoire occupé. La CEDEAO et le gouvernement malien de transition ont demandé en septembre au Conseil de sécurité d'autoriser une intervention militaire pour chasser les islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) mais le Conseil leur a d'abord demandé de présenter un plan "concret" précisant "le détail des options" pour une force, et de se coordonner avec les autres pays africains ainsi que l'Union européenne. La résolution exhorte les autorités maliennes de transition à négocier aussitôt que possible avec les groupes rebelles qui auront coupé tout lien avec le terrorisme afin de trouver "une solution politique durable" à la crise. Elle s'inquiète par ailleurs de l'infiltration du nord du Mali par "AQMI, des groupes affiliés et autres groupes extrémistes" et condamne "les abus des droits de l'Homme commis dans le nord du Mali par les rebelles armés, terroristes et autres groupes extrémistes".