Les forces de sécurité libanaises mettaient en place des barrages routiers et établissaient un périmètre de sécurité autour de la place des Martyrs dans le centre de Beyrouth hier, avant les funérailles publiques du général Wissam al-Hassan, chef du renseignement libanais, tué vendredi dans un attentat qui a coûté la vie à sept autres personnes. Des affiches géantes d'Al-Hassan étaient placardées dans Beyrouth, le qualifiant de "martyr de la souveraineté et de l'indépendance". De nombreuses personnalités accusent la Syrie d'avoir perpétré l'attentat. Le Premier ministre libanais Najib Mikati a estimé, avant-hier, que l'explosion était liée à une enquête récente menée par le général al-Hassan, dans laquelle il aurait mis au jour un possible complot de la Syrie pour semer le chaos au Liban à travers une série d'attentats et d'assassinats. Fabius voit la marque "probable" de la Syrie Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a vu, hier, une "probable" marque criminelle de la Syrie derrière l'attentat à la voiture piégée de Beyrouth qui a tué vendredi huit personnes dont le chef du renseignement libanais, le général Wissam Al-Hassan. "Tout indique que c'est le prolongement de la tragédie syrienne", a jugé le chef de la diplomatie française. Interrogé hier, lors du Grand Rendez-vous d'Europe 1, iTélé, "Le Parisien Aujourd'hui en France" sur une éventuelle marque criminelle de la Syrie derrière l'attentat, le chef de la diplomatie française a répondu : "c'est probable". "On ne sait pas encore évidemment exactement qui est derrière, mais tout indique que c'est le prolongement de la tragédie syrienne", a-t-il ajouté."Je pense effectivement que c'est le prolongement de ce qui se passe en Syrie" a-t-il répété, "ce qui rend encore plus nécessaire le départ de Bachar AL-Assad", le président syrien.