Reportée à deux reprises, la session de l'APW de Béjaïa, a pu enfin se tenir ce 28 juillet. Un des points sensibles que les élus voulaient débattre est celui relatif à l'Agence foncière, un point qui fut le précurseur du premier clash entre le wali M. R. Fatmi et les élus, à leur tête le P/APW Mohamed Bettache, qui ont demandé un audit concernant l'agence et la liste nominative des acquéreurs d'assiettes de terrain, ce qui, pour le wali, sous-entend un règlement de compte. D'ailleurs, R. Fatmi s'interroge : "Pourquoi vouloir déterrer des dossiers vieux de vingt ans". Le deuxième clash est survenu après que certains élus ont voulu quitter la salle de réunion pour soutenir les syndicalistes du SNAPAP qui tenaien un sit-in devant le siège de la wilaya, en guise de soutient au SG du syndicat de Béjaïa. Alors que, selon l'administration, "le cas du syndicaliste n'est pas du ressort des élus de l'APW". D'ailleurs, cette question du soutien sépare les élus. Les deux dossiers furent retirés après un débat houleux et l'on retiendra le report de l'étude des dossiers du foncier, de l'hydraulique, et de l'agriculture. Les dossiers abordés par la suite, étaient relatifs aux chantiers en cours de réalisation ou à l'étude ; à l'image des quais 6 et 7 du port de Béjaïa, des voies de doublement des routes, des échangeurs et spécifiquement celui des 4 chemins, ainsi que l'implantation du port de pêche et de plaisance à Tala Ilef qui, selon le P/APW Mohamed Bettache, le choix de site pénalise la commune de Béjaïa, qui, après avoir perdu Bougie-Plage et bientôt les Aiguades, voilà que l'on dévie encore une si belle plage de sa vocation ; Béjaïa se retrouve réduite à 2 plages : Boulimat et Sakkeb. "Où irons se baigner les milliers de citoyens de la ville de Béjaïa? Dans d'autres communes ?" martela l'intervenant. La deuxième journée de la session fut consacrée au budget prévisionnel, où une enveloppe financière supplémentaire de 3 milliards de DA a été allouée à la wilaya, consolidée par une subvention de 25 milliards de centimes, qui, elle, est allouée au développement local. Elle est consacrée à l'électrification, l'élargissement des routes, l'installation du gaz de ville, l'équipement et matériel neuf pour les écoles des zones enclavées. On notera que, lors du débat concernant le BP, les élus ont tenu à souligner que le budget de fonctionnement de la garde communale devrait être pris en charge sur le budget de l'Etat et non sur celui de la wilaya. Les dossiers reportés risquent, selon certains, de ne pas être débattus, puisque les congés, la rentrée sociale et les prochaines élections sont là !