François Hollande, espère un accord sur le plan d'aide à Chypre pour la prochaine réunion de l'Eurogroupe, le 12 novembre, a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien avec le président chypriote Dimitris Christofias, avant-hier, à l'Elysée. Le président de la République a déclaré que des négociations étaient "en cours entre Chypre et la troïka" composée de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI). Une "solution" pourrait être trouvée "pour le prochain Eurogroupe" composé des ministres des Finances des 17 pays de la zone euro, a-t-il ajouté, déclarant que "ce serait l'objectif le meilleur". François Hollande a assuré Chypre de son soutien pour trouver une solution qui sorte l'île méditerranéenne de l'ornière économique et permette "en même temps de ne pas imposer des conditions qui seraient trop draconiennes" et qui "empêcheraient une reprise de la croissance dans un temps relativement court". Lundi dernier, le porte-parole du gouvernement chypriote Stefanos Stefanou, avait déclaré que Chypre était "prête" pour le dernier cycle de négociations et avait dit espérer une solution d'ici la prochaine réunion de l'Eurogroupe, afin que les premiers versements commencent dès le mois prochain. Hollande ne veut pas de conditions trop draconiennes pour Chypre Le président français François Hollande a appelé à ne pas imposer des conditions trop draconiennes à Chypre qui négocie avec la troïka (UE, FMI, BCE) les termes d'un plan de sauvetage de son économie. J'ai renouvelé au président (chypriote Demetris) Christofias le soutien de la France pour qu'une solution puisse être trouvée, a déclaré devant la presse le chef de l'Etat français. Cette solution, selon François Hollande, doit permettre de faire sortir Chypre de ses difficultés et en même temps de ne pas imposer des conditions qui seraient trop draconiennes, empêchant une reprise de la croissance dans un temps relativement court. L'idée est de pouvoir trouver une solution pour le prochain Eurogroupe (réunion des ministres des Finances de la zone euro) qui se réunira le 12 novembre à Bruxelles, a-t-il rappelé, estimant que ce serait l'objectif le meilleur, pas simplement pour Chypre mais pour l'Europe. Le président Christofias, a souligné de son côté sa convergence de points de vue sur la crise en Europe avec la France et l'urgence d'une solution. Selon la presse chypriote, la troïka a demandé à Nicosie de réduire les salaires des fonctionnaires de 15%, les prestations sociales de 10%, de diminuer l'aide au logement et les subventions, ainsi que d'augmenter la TVA. La formule proposée par les créanciers est composée à 80% de réductions des dépenses publiques et à 20% de hausses d'impôts. Le président français a par ailleurs évoqué les perspectives très importantes en matière de gaz au large de l'île méditerranéenne. Les entreprises françaises, dans le cadre d'une concurrence qui doit être la plus transparente possible, sont prêtes à répondre aux sollicitations qui pourront leur être faites, a-t-il souligné. Le président chypriote a pour sa part souhaité bonne chance aux sociétés françaises qui prennent part à l'appel d'offres lancé pour ces projets d'exploration.