Les cours du pétrole ont terminé en hausse, avant-hier, soutenus par de bons indicateurs économiques aux Etats-Unis et par un recul inattendu des réserves de brut américain. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre a progressé de 85 cents à 87,09 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a quant à lui terminé en baisse à 108,17 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 53 cents par rapport à la clôture de la veille. La baisse inattendue des stocks de brut (aux Etats-Unis) a constitué l'un des principaux facteurs de hausse des cours de l'or noir a New York, a noté Rich Ilczyszyn, de iiTrader.com. On s'attendait à une petite hausse et cela nous a vraiment pris par surprise. Lors de la semaine achevée le 26 octobre, ces réserves ont reculé de 2 millions de barils alors que les analystes tablaient sur une hausse de 2,3 millions de barils. A l'approche de la saison hivernale, les courtiers parient sur une forte demande de brut au cours des prochaines semaines avec l'accélération de la production d'essence, a-t-il ajouté, et personne ne veut être le dernier à parier à la hausse. D'autre part, la réouverture progressive des raffineries de la côte Est des Etats-Unis, fermées pendant le passage de l'ouragan Sandy, accentuait cette tendance. Dans la matinée, les cours de l'or noir ont été portés par de bons indicateurs économiques en Chine et aux Etats-Unis, en ce premier jour du mois très chargé en indicateurs, a relevé Matt Smith, de Schneider Electric. Sur le front de l'emploi aux Etats-Unis, les chiffres des nouvelles inscriptions au chômage étaient meilleurs que prévu, tout comme le rapport mensuel de l'ADP sur l'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis, a-t-il précisé. Ces statistiques ont rassuré les opérateurs, à la veille de la publication très attendue du rapport mensuel sur le chômage et l'emploi aux Etats-Unis, l'un des principaux indicateurs permettant d'évaluer la vigueur de la reprise de la première économie mondiale. Cette attente poussait toutefois une partie des courtiers à la prudence, ce qui a particulièrement pesé sur le Brent à Londres, qui a accentué son recul sous la barre des 109 dollars, avant hier. Les nouvelles étaient également bonnes du côté de la productivité des entreprises américaines, celles-ci enregistrant une progression de 1,9% au troisième trimestre. En Chine, la production manufacturière est repartie à la hausse au mois d'octobre après deux mois de recul. En Asie, les cours du pétrole étaient en baisse après le passage de l'ouragan meurtrier Sandy sur la côte est américaine qui devrait limiter la demande pendant encore plusieurs jours et ce alors que plusieurs raffineries situées sur sa trajectoire ont redémarré. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre reculait de 27 cents, à 85,97 dollars dans les échanges matinaux, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance perdant de son côté 34 cents à 108,36 dollars.