Les prix du pétrole étaient mitigés vendredi, tourmentés entre des statistiques économiques contrastées en Chine et aux Etats-Unis, et les inquiétudes sur la zone euro. Le baril de «light sweet crude » (WTI) pour livraison en janvier lâchait 12 cents à 100,08 dollars, et le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance prenait 8 cents à 109,07 USD. Le marché était orienté à la baisse car «les investisseurs se concentrent sur les signes de nouveau ralentissement en Europe et d'un secteur manufacturier affaibli en Chine», ont souligné les analystes de Phillip Futures dans une note. La Chine a annoncé jeudi le premier recul de sa production manufacturière en plus de deux ans et demi, un mauvais chiffre qui confirme un net ralentissement de sa croissance et les difficultés de ses exportateurs affectés par la crise en Europe. Le nouveau président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a refusé de jouer le rôle de prêteur de dernier ressort des Etats de la zone euro. Mais les analystes de Phillip Futures soulignent aussi que l'accélération de l'activité manufacturière aux Etats-Unis en novembre et l'annonce concertée de six banques centrales mondiales (dont la BCE et la Fed américaine) de mesures pour stabiliser le système financier mondial limitent la baisse des cours du brut. La veille, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en janvier a cédé 16 cents à 100,20 dollars sur le New York Mercantile Exchange. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a clôturé à 108,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 1,53 dollar.