Le président français, François Hollande, s'envolera, demain, pour un marathon diplomatique qui le conduira au Liban, en Arabie Saoudite, puis au Laos pour le 9e sommet de l'Asem, avec en ligne de mire les chiffres mirobolants de croissance asiatiques face à une Europe au bord de la récession Lancé depuis son accession au pouvoir dans un intense marathon international, le chef de l'Etat se rend pour la première fois en Asie. Pour des raisons d'agenda, il a choisi de regrouper ces déplacements sur deux jours : demain à Beyrouth puis Djeddah et lundi à Vientiane. Sa visite au Liban a été finalisée et annoncée à la dernière minute hier. Selon une source gouvernementale française, il s'agit de la part de M. Hollande d'un geste politique fort, de soutien et d'appui à la souveraineté du Liban, à la préservation de son intégrité et de son unité face aux risques de déstabilisation provoqués par la crise syrienne. En Arabie saoudite, le président français rencontrera, pour la première fois, le roi Abdallah, à Djeddah. Au menu de leurs entretiens, la question du nucléaire iranien et la Syrie, deux gros dossiers sur lesquels les deux dirigeants ont une convergence de vue. L'Arabie saoudite est extrêmement inquiète des agissements iraniens pour se doter de l'arme nucléaire, souligne ainsi l'Elysée, alors que M. Hollande a déclaré cette semaine être prêt à voter de nouvelles sanctions contre ce pays. Après cette brève étape, François Hollande s'envolera pour le Laos. Ce sera la première visite d'un chef d'Etat français dans ce pays, à l'occasion du 9e sommet de l'Asem, qui réunira à Vientiane les représentants d'une cinquantaine de pays européens et asiatiques. Un ensemble qui représente 50% du PIB mondial et 60% de la population, souligne l'Elysée. Par ailleurs M. Hollande aura de nombreux entretiens bilatéraux, en particulier avec le Premier ministre chinois, Wen Jiabao. La Chine maintient sa confiance dans l'euro et c'est important, souligne l'Elysée.