La tablette de 7,9 pouces, l'iPad mini de la firme à la pomme est mise en vente dans 34 pays, et ce depuis vendredi. Ce nouveau produit semble promis à un succès pour son lancement. La firme à la pomme entend ainsi riposter aux tablettes, meilleur marché, vendues par des concurrents comme Google et surtout Amazon. L'écran de l'appareil fait 7,9 pouces de diagonale (20,1 centimètres) contre 9,7 pouces (24,6 centimètres) pour le modèle classique. Apple a aussi reconnu avoir rogné sur ses marges pour en réduire le prix, à partie de 329 dollars aux Etats-Unis contre 499 dollars pour la dernière version du "grand" iPad, qui sortait aussi. La tablette reste néanmoins plus chère que le Kindle Fire d'Amazon ou la Nexus 7 de Google, qui démarrent à 199 dollars. Comme tous les nouveaux produits Apple, l'iPad mini semble promis à un succès pour son lancement. La banque RBC avait estimé la semaine dernière que 6 millions d'iPad mini pourraient être vendus d'ici la fin de l'année. Certains analystes ont toutefois prévenu qu'il pourrait cannibaliser les ventes de l'iPad traditionnel, déjà jugées décevantes au troisième trimestre: seulement 14 millions d'unités, contre 17 sur les trois mois précédents. Des débuts discrets en Asie L'iPad mini est sorti discrètement en Asie dans le cadre de la contre-offensive d'Apple à l'égard de ses concurrents Amazon et Google sur le marché lucratif des tablettes informatiques. Les fidèles de la marque à la pomme ont fait la queue comme de coutume pour être parmi les premiers à mettre la main sur le nouveau produit Apple, à Sydney comme à Tokyo. Les clients étaient toutefois moins nombreux que lors de la sortie de l'iPhone 5 en septembre. La plupart des gens l'ont commandé sur internet, a déclaré un client d'un groupe clairsemé patientant devant le magasin Apple à Sydney. L'an dernier, ils étaient des centaines à se bousculer pour mettre la main sur l'iPad2, et 1 500 personnes avaient passé la nuit dehors à l'occasion de la sortie de l'iPhone 4S en Australie. A Tokyo, près de 300 personnes étaient toutefois au rendez-vous à l'Apple Store, dans le quartier Ginza des grands magasins, certains déguisés en ordinateurs ou en i-Pad. La foule était moins nombreuse que d'habitude à Singapour et Hong Kong. Cette nouvelle tablette informatique sort officiellement vendredi dans 34 pays, dont les Etats-Unis et la France. Elle est plus petite et moins onéreuse que l'iPad traditionnel, mais reste plus grande et plus chère que le Kindle Fire d'Amazon ou la Nexus 7 de Google, deux grands concurrents d'Apple sur ce marché. Apple a déjà allongé les délais de livraison dans plusieurs pays, semblant indiquer une forte demande pour cet appareil dont les précommandes étaient ouvertes depuis le 26 octobre. Selon les analystes, la sortie de l'iPad mini constitue une réaction défensive face à la concurrence qui s'est emparée d'une partie du marché via une guerre tarifaire. La fidélité aux produits Apple (chez certains clients) est parfois comparée à une véritable religion, ce qui assure à la marque une base confortable, a souligné un expert de la firme américaine de consultants Gartner. Mais je ne pense pas qu'Apple sera tellement dominant sur le marché des tablettes de sept pouces (17,5 cm) car la firme a laissé le Kindle Fire et la Nexus y mettre pied à un prix nettement plus bas. La version de base de l'iPad mini, dotée d'une seule connexion wifi, est vendue 329 dollars, contre 199 dollars pour le premier prix des Nexus et Kindle Fire. Shaw Wu, analyste chez Sterne Agee aux Etats-Unis, a toutefois jugé que l'iPad mini saurait se faire une place. Cette polémique (sur le prix) me rappelle ce qui s'est passé avec les iPod mini et iPod nano. On disait qu'ils étaient trop chers, mais ils se sont très bien vendus. La banque RBC estime que 6 millions d'iPad mini pourraient être écoulés d'ici la fin de l'année. Le groupe avait reconnu que certains acheteurs avaient dû différer leurs achats à cause des rumeurs de lancement de l'iPad mini, qui circulaient des semaines avant son lancement officiel. La part de marché d'Apple dans les tablettes était de 70% au deuxième trimestre (soit 17 millions de ces appareils sur les 25 millions vendus dans le monde), selon le cabinet IDC. Samsung est son premier concurrent mais loin derrière (2,4 millions).