Mitt Romney et Barack Obama, au coude-à-coude depuis des semaines, disputent de puis, avant-hier, le sprint final de leur campagne dans les Etats pivots ("swing States"). Ils tentent d'y influencer les indécis et d'encourager leurs partisans à se rendre aux urnes. Le candidat républicain Mitt Romney a entamé son week-end dans le New Hampshire, seul Etat indécis du Nord-Est, région généralement acquise aux démocrates. Il y a renouvelé, comme un refrain, sa promesse œcuménique de collaborer avec l'opposition en cas de victoire. Son ton conciliant et "au-dessus des partis" tranche avec la campagne très conservatrice qu'il avait menée pendant les primaires républicaines et le début de sa campagne contre le président. Face à la cour appuyée de M. Romney auprès des électeurs indécis et du centre, Barack Obama a salué le "talent de vendeur du gouverneur Romney". "Au cours de cette campagne, il a essayé autant que possible de présenter ses mauvaises idées comme du changement", a-t-il ironisé. L'épicentre de l'Ohio Dans un système de suffrage universel indirect décompté Etat par Etat, les territoires pouvant basculer d'un côté ou de l'autre sont courtisés par les deux camps. L'Ohio est considéré comme le plus décisif: aucun républicain n'a réussi à s'installer à la Maison Blanche sans le remporter. Mitt Romney ne s'y est pas trompé, puisque c'est dans cet Etat qu'il a mis en scène le lancement de sa dernière offensive vendredi soir. "L'Ohio est l'épicentre, nous allons nous assurer que nous (le) remportons et nous allons reconquérir la Maison Blanche", a-t-il affirmé à West Chester. Après avoir passé toute la journée de vendredi dernier, dans l'Ohio, le président sortant Barack Obama a effectué son premier arrêt avant-hier, et il y est revenu hier. Marathon présidentiel Engagés dans une course sans aucun temps mort qui limite les repos nocturnes à une poignée d'heures, les deux candidats devaient tous les deux s'arrêter à Dubuqe, dans l'Iowa (centre), parmi d'autres étapes. Les démocrates ont affiché leur confiance ces derniers jours. Les républicains ont quant à eux mis en avant "l'élan" qui leur permettrait de reconquérir la Maison Blanche.