Le lancement de la campagne électorale autour du renouvellement de la composante humaine des APC et APW peut-elle porter sur l'efficacité des candidats et de leur formation politique respective et sur leur capacité de séduction de l'électorat ? C'est la question qui se pose et qui retient l'attention de l'opinion publique. Ce double scrutin, après la réussite des élections législatives de mai dernier, constitue en effet un véritable test démocratique pour l'ensemble des acteurs politiques et l'ensemble du peuple. Dans ce contexte, l'exercice de la démocratie se fonde, avant tout, sur l'esprit de responsabilité, la maturité, la mobilisation-vigilance, mais aussi la prise de conscience de l'intérêt général. C'est pourquoi nul ne saurait insister sur les devoirs du " citoyen- électeur" envers lui-même, en participant au vote. Ces devoirs tournent autour de certaines idées essentielles (l'électeur choisit, l'électeur contrôle les opérations de vote et l'électeur juge les candidats). A travers cette tâche, l'électeur fait face à de nombreux programmes électoraux et à des candidats aux multiples couleurs politiques, mais choisir un élu pour représenter la population au niveau de la commune et de la wilaya (APC-APW), c'est d'abord procéder, en dehors de toute condition subjective, à un examen consciencieux des qualités du candidat, selon les critères d'intégrité, d'engagement et de compétence. Ce dernier critère, que nombre de partis politiques non malheureusement pas mis en exergue, s'entend dans un sens large englobant les vertus propres du candidat par l'expérience et un sens aigu des questions d'intérêt public. A cet égard, l'électoralisme ne peut plus tromper constamment le citoyen, de même que l'esprit de tribalisme trouve sa limite et sa fin dans la prise de conscience de l'électrice et de l'électeur. A cet égard, satisfaire à toutes ces exigences politiques et de comportement, c'est faire véritablement des APC et des APW des " cellules " d'écoute aux aspirations populaires. Des exigences que personne ne devrait mettre en cause et dont un chacun devra être le défenseur. Il y a donc lieu d'éviter un certain électoralisme qui tend à faire considérer ce double scrutin (APC-APW) comme une fin en soi. C'est là une attitude négative, méprisante à l'égard des citoyens. Dans certaines situations, la campagne électorale risque de duper l'électeur par de fausses promesses et de beaux discours démagogiques. Cela pour dire que la campagne électorale des dernières élections législatives a montré la persistance de l'esprit plaçant l'intérêt partisan avant l'intérêt général, ainsi le libre jeu de la démocratie a été faussé et a même ralenti l'évolution positive des mentalités sur laquelle se fonde l'application correcte du régime électoral. Une loi organique pertinente a été conçue pour offrir d'énormes facilités politiques et démocratiques à tous les acteurs. Elle justifie pour autant le principe de la transparence des échéances électorales et la neutralité de l'administration, dans la mesure où toutes les opérations électorales se déroulent en présence et avec l'implication directe des partis politiques. Cette justification est de réaffirmer l'appui et la garantie de l'Etat à la démocratie à travers la tenue d'élections libres, fiables et transparentes constituant ainsi la voie indiquée de l'Etat de droit.